Milan adopte de nouvelles règles pour améliorer la qualité de l'air
La pollution de l'air dans la région de Lombardie, en Italie, a poussé les autorités à introduire de nouvelles règles strictes.
Des restrictions ont été imposées sur le chauffage des habitations, l'épandage d'eaux usées sur les cultures et l'utilisation de véhicules à moteur lourds pendant la journée. Mardi, neuf des douze provinces de la région, dont Milan, étaient touchées par l'alerte au smog.
La pollution atmosphérique n'est pas inhabituelle dans la région, mais la situation a atteint un point critique en début de semaine, en raison des faibles précipitations et des températures anormalement élevées. Les affirmations selon lesquelles Milan est l'une des villes, où la pollution atmosphérique est la plus grave au monde, ont également suscité la controverse.
Le temps chaud et sec aggrave-t-il la pollution à Milan ?
Les autorités ont déclaré lundi que les températures hivernales exceptionnellement élevées et les faibles précipitations ont aggravé le problème du smog, ce qui a nécessité la mise en place de mesures temporaires pour réduire la pollution.
Les pays du bassin méditerranéen souffrent de la sécheresse, car le temps chaud et le manque de précipitations aggravent les problèmes d'approvisionnement en eau. Selon les experts, cette situation pourrait devenir une "nouvelle normalité" pour la région, si aucune mesure n'est prise pour lutter contre le changement climatique.
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Les pluies et les vents prévus à partir de jeudi devraient améliorer la situation en Lombardie et dans d'autres parties de la vallée du Pô.
L'unité régionale de l'agence de protection de l'environnement, ARPA, a, également, affirmé que les conditions météorologiques "défavorables à la dispersion des polluants" sont habituelles dans la région. Les Alpes et les Apennins, qui entourent la plaine du Pô sur trois côtés, font que la vitesse du vent y est l'une des plus faibles d'Europe.
L'année dernière, l'ARPA a expliqué que les pluies de janvier et les vents chauds de février ont empêché les niveaux élevés de pollution dus à la circulation, au chauffage, à l'industrie et à l'épandage agricole des eaux usées, qui sont habituels pendant les premiers mois de l'année.
"Ce qui se passe est généralement comparable à ce qui a été mesuré les années précédentes et meilleur que ce qui a été mesuré il y a cinq, dix ou vingt ans", a ajouté l'agence.
Milan est-elle vraiment l'une des villes les plus polluées du monde ?
Le problème du smog dans la région a attiré l'attention en début de semaine lorsque IQAir, une société suisse de surveillance de la pollution atmosphérique, a qualifié, dimanche, l'air de Milan de "malsain". Elle a indiqué que la pollution particulaire (PM2,5) de la ville était 24 fois supérieure à la limite recommandée par l'Organisation mondiale de la santé
(OMS).
La société a classé Milan en troisième position, derrière Dhaka au Bangladesh et Lahore au Pakistan, deux pays connus pour leur mauvaise qualité de l'air. Mardi, la ville s'est brièvement hissée à la deuxième place avant de redescendre à la dixième.
Les autorités lombardes contestent ce classement, affirmant que les mesures varient d'une heure à l'autre, ce qui donne une liste qui change "selon le moment où on la regarde". L'ARPA a réagi, précisant, que les moyennes à long terme sur le même site placent la capitale lombarde à la 531e place.
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Le maire de Milan, Giuseppe Sala, a qualifié cette étude d'" analyse impromptue et inhabituelle réalisée par un organisme privé". Il a accusé les médias de rapporter des informations lues sur les réseaux sociaux, affirmant que l'ARPA a effectué d'autres analyses qui démontrent le contraire.
IQAir collecte ses données à partir de stations de surveillance gouvernementales et de capteurs appartenant à des scientifiques citoyens du monde entier.
L'ARPA a reconnu que l'air de la ville avait dépassé une limite ces derniers jours. C'est ce qui a déclenché des mesures antipollution, comme la limitation de la circulation pendant la journée dans les zones les plus touchées de la région.
objectif ne peut être atteint qu'en capturant le CO2 des usines ou en éliminant le carbone de l'atmosphère.
L'accord autour du CRCF, qui doit encore être approuvé par le Parlement européen et le Conseil de l'UE, a été accueilli avec prudence par le secteur forestier, qui a exercé de constantes pressions à Bruxelles, tout au long du processus d'élaboration du Pacte vert de la Commission, afin de trouver un moyen de valoriser les puits de carbone et de continuer à récolter du bois à des fins de bois d'oeuvre et comme combustible.
La directrice générale de Swedish Forest Industries, Viveka Beckeman, a déclaré que le "travail sur le climat" de son secteur pourrait bénéficier du nouveau cadre "tant qu'il n'est pas utilisé pour limiter la gestion active des forêts", l'association professionnelle faisant remarquer que tout - ou presque - dépendra de la manière dont la Commission et le groupe d'experts élaboreront le détail des règles de certification à venir.
"Il existe un risque qui est le suivant : que le cadre soit utilisé pour limiter les industries forestières", a déclaré Viveka Beckeman, affirmant que cela aurait un impact négatif sur le climat et que cela limiterait la création potentielle d'emplois liée à l'approvisionnement en matières premières. "Pour obtenir l'effet escompté, il faut se concentrer sur des règles simples et prévisibles qui rendent intéressant l'investissement dans la capture du carbone, en particulier dans des projets de grande envergure et à long terme, tels que la technologie bio-CCS et les bâtiments en bois".
De même, la Confédération des propriétaires forestiers européens (CEPF) a salué la conclusion de cet accord. "La sylviculture peut contribuer à sa hauteur dans l'atténuation du réchauffement climatique à travers ce cadre", a souligné Dániel Komlós, conseiller politique, "si la prévisibilité et la stabilité sont assurées dans les fondements de cette nouvelle législation ".
Les assocations de défense des forêts, de leur côté, n'ont pas caché leur indignation au vu de l'issue des négociations. Martin Pigeon, militant au sein du groupe Fern, s'est montré particulièrement critique à l'égard de la possibilité pour les entreprises de compenser leur propre pollution par le CO2, en achetant des certificats d'absorption. "Il s'agit d'une ligne rouge absolue pour le climat, qui met en péril l'objectif de réduire les émissions fossiles aussi vite que possible, et qui n'aurait jamais dû être incluse", a déclaré Martin Pigeon. "Les négociateurs doivent revoir leur copie".
Il se dit également préoccupé par le fait que les législateurs aient conçu un texte qui soutient le marché des biocarburants, et considère la combustion du bois comme neutre en carbone, puisque le CO2 émis a été préalablement extrait de l'atmosphère.
"Le projet de règlement tente de créer un marché en faveur de la bioénergie, avec captage et stockage du carbone (BECCS ou BioCCS), avec des garanties insuffisantes pour prévenir l'extraction excessive de bois, dans un contexte où les forêts mondiales et européennes ont déjà été surexploitées", poursuit Martin Pigeon.
Carbon Market Watch, une ONG basée à Bruxelles, a vivement critiqué ce texte et ses dispositions sur le stockage temporaire du carbone, qui, selon elle, favoriseraient le greenwashing. "L'accord du CRCF pose probléme", a déclaré Wijnand Stoefs, spécialiste de l'élimination du carbone au sein de l'organisation. "Même le principe fondamental selon lequel les absorptions doivent compléter, et non remplacer, les réductions d'émissions de carbone a été violé".
Au milieu de ce qu'il a qualifié de "litanie d'erreurs", Wijnand
Stoefs a cité la comptabilisation du carbone "temporairement stocké" comme une absorption, et des critères de durabilité insuffisamment fiables pour les biocarburants, tout en reconnaissant l'existence d'une "poignée" de bonnes idées.
Parmi celles-ci, la culture du carbone devra être réalisée de manière à promouvoir la biodiversité, et il y aura un examen régulier de l'impact de la biomasse consommée, a noté Carbon Market Watch. En outre, les unités CRCF auront des valeurs différentes selon la catégorie d'élimination du carbone qu'elles certifient. Elles ne pourront pas être utilisées dans le système mondial de compensation des émissions de l'aviation CORSIA, et les pays tiers ne pourront pas les acheter pour remplir leurs propres engagements dans le cadre de l'accord de Paris.
S'il est impossible d'imputer formellement cette situation au réchauffement climatique, faute d'études spécifiques sur la question, cette évolution suit les prévisions météorologiques qui concernent le pourtour méditerranéen, estime ce spécialiste.
"Si nous ne prenons pas dès aujourd'hui des mesures plus efficaces à l'échelle mondiale, l'Europe sera confrontée à des risques fortement majorés, en rapport avec la sécheresse. Nous serons confrontés à des canicules, mais aussi à des épisodes de fortes précipitations".
"Tous ces phénomènes extrêmes devraient s'avérer plus fréquents, mais aussi plus intenses. La sécheresse récurrente pourrait devenir la nouvelle norme dès 2050, si nous n'agissons pas dès maintenant".