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Après la large victoire de Donald Trump au "Super Tuesday", Nikki Haley jette l'éponge

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Elle n'avait plus le choix. Nikki Haley, 52 ans, a annoncé mercredi suspendre sa campagne présidenti­elle après avoir été largement battue lors du Super Tuesday, laissant Donald Trump comme l'unique candidat pour l'investitur­e républicai­ne de 2024.

L'ex-ambassadri­ce des EtatsUnis à l'ONU n’aurait toutefois pas l’intention de soutenir Donald Trump. Au lieu de cela, elle devrait l’encourager à gagner le soutien de la coalition des républicai­ns modérés et des électeurs indépendan­ts qui l’ont soutenue.

Sur les quinze Etats en lice, la candidate républicai­ne n’en a remporté qu’un seul, le très rural Vermont, dans le nord-est des Etats-Unis. Tous les autres lui ont préféré Trump, le plus souvent avec des marges colossales.

L'ancienne gouverneur­e de Caroline du Sud, a été la première rivale importante de Donald Trump lorsqu'elle s'est lancée dans la course en février 2023. Elle a passé la phase finale de sa campagne à mettre en garde de manière agressive le Parti républicai­n contre la réélection de l'ancien président, qui, selon elle, était trop abîmé par le chaos judiciaire ambiant et par des griefs personnels pour vaincre Joe Biden en novembre.

Son retrait des primaires républicai­nes autorise désormais Donald Trump à se concentrer uniquement sur sa probable revanche face à l'actuel locataire de la Maison Blanche.

L'ancien président est en passe d'atteindre les 1 215 délégués nécessaire­s pour décrocher l'investitur­e républicai­ne plus tard ce mois-ci et devrait être désigné comme candidat républicai­n lors de la convention du parti cet été.

La défaite de Nikki Haley marque un coup douloureux, bien que prévisible, pour les électeurs, les donateurs et les responsabl­es du Parti républicai­n qui se sont opposés à Donald Trump et à sa politique enflammée de Make America Great Again. Elle était particuliè­rement populaire parmi les électeurs modérés et ceux qui ont fait des études universita­ires, des circonscri­ptions qui joueront probableme­nt un rôle central dans les élections générales. On ne sait pas vraiment si DonaldTrum­p, qui a récemment déclaré que les donateurs de Nikki Haley seraient définitive­ment bannis de son mouvement, pourra finalement unifier un parti profondéme­nt divisé.

Les alliés de la candidate notent qu’elle a dépassé la plupart des attentes du monde politique en allant aussi loin même si elle a mis du temps à critiquer directemen­t son ancien patron.

Donald Trump a déclaré mardi soir que le Parti républicai­n était uni derrière lui, mais dans une déclaratio­n peu de temps après, la porte-parole de Haley, Olivia PerezCubas, a déclaré : "l''unité ne s'obtient pas en affirmant simplement : 'Nous sommes unis' ".

Nikki Haley a clairement indiqué qu’elle ne voulait pas devenir vice-présidente de DonaldTrum­p ni se présenter sur un ticket tiers organisé par le groupe No Labels. Elle quitte donc la course avec un profil national élevé qui pourrait l'aider dans une future campagne présidenti­elle.

L'ancien chef d'Etat et l'actuel président Joe Biden ont tous deux appelé les électeurs de Nikki Haley à les rejoindre. Le milliardai­re a invité les soutiens de Nikki Haley à rallier "le plus grand mouvement de l'histoire" des Etats-Unis. Le démocrate, lui aussi quasiment assuré d'être au rendez-vous de la présidenti­elle de novembre pour son parti, a quant à lui affirmé qu'il y avait "une place pour eux" dans son camp.

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Nikki Haley au Texas, le lundi 4 mars 2024.

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