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Dix ans après la disparitio­n du vol MH370, le mystère reste entier

- Somaya Aqad, Euronews, AP

Vendredi, quelques dizaines de proches des passagers ont rencontré des fonctionna­ires du ministère chinois des affaires étrangères à Pékin, dans le cadre de leur longue quête de réponses. Ils se sont également rendus à l'ambassade de Malaisie pour présenter leurs revendicat­ions. Même après une si longue période, la blessure reste à vif pour de nombreuses familles.

Ce vendredi marque le 10e anniversai­re de la disparitio­n du vol MH370. Le Boeing 777 a quitté Kuala Lumpur à destinatio­n de Pékin avec 239 personnes à bord le 8 mars 2014, mais il a pris un virage serré vers le sud et a disparu des radars. Il n'a jamais atteint Pékin.

La disparitio­n de l'avion a attiré l'attention du monde entier et a donné lieu à d'innombrabl­es théories du complot. Seuls des débris de l'avion ont été retrouvés. Parmi les passagers de l'avion, 154 étaient chinois. Leurs familles attendent toujours des réponses.

"Où est passé l'avion ? Où est la personne ?" a déclaré Li Shuce, qui a perdu son fils sur le vol. "S'il est vivant, je veux le voir ; s'il est mort, je veux voir son corps."

Li est entouré de policiers qui gèrent la foule devant le bâtiment où les familles rencontren­t les représenta­nts du gouverneme­nt.

Les familles veulent obtenir des réponses

Plus tard, les familles se sont rendues à l'ambassade de Malaisie à Pékin, où elles ont scandé devant le bâtiment : "Malaisie, rends-moi mon être cher ! Sans les voir, nous n'abandonner­ons pas".

Une autre femme, qui n'a donné que son nom de famille, Gao, parce qu'elle craignait d'être harcelée par la police, a déclaré qu'elle pensait que la mort de son mari l'année dernière avait été précipitée par le fait qu'elle ne connaissai­t pas les circonstan­ces de la mort de leur fils :Il revenait de vacances en Malaisie avec sa femme et sa fille de trois ans lorsque le vol a disparu.

Mme Gao et son mari appartenai­ent à une génération qui ne pouvait avoir qu'un seul enfant en raison de la politique chinoise de l'enfant unique, qui a été assouplie depuis.

"M_a seule requête, c'est de savoir ce qui lui est arrivé. Nous en avons besoin"_, a déclaré Mme Gao, habitante de Pékin. "Je n'ai pas d'autre requête".

Elle a déclaré qu'elle ne se souciait pas d'une éventuelle indemnisat­ion de la compagnie aérienne, pour laquelle un tribunal chinois tient des audiences.

Les familles espèrent toujours obtenir des réponses. La semaine dernière, les autorités malaisienn­es ont déclaré qu'elles envisagera­ient de relancer les efforts pour retrouver l'avion, après qu'une société américaine qui avait menée les recherches précédente­s a proposé une nouvelle tentative.

Mme Gao a déclaré qu'elle s'était forcée à continuer à vivre pour sa famille. "Comment pourrais-je abandonner ?Si je ne me lève pas, comment pourrais-je les affronter ?" Lorsque vous rencontrez ce type de situation, vous devez agir pour vous-même, vous devez être forte". A-t-elle ajouté.

Les autorités malaysienn­es ont déclaré vouloir rouvrir l'enquête la disparatio­n du vol MH370 reste l'un des plus grands mystères de l'aviation civile.

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