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L'AIEA a donné son feu vert à la poursuite des rejets d'eaux usées radioactiv­es à Fukushima

- Somaya Aqad, AP

Le directeur général de l'Agence internatio­nale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a déclaré aux représenta­nts japonais lors d'une réunion à Fukushima que le déversemen­t des eaux usées radioactiv­es traitées dans la centrale nucléaire en ruine était conforme aux normes de sécurité.

Il a rejoint des responsabl­es locaux et des représenta­nts de groupes de pêcheurs et d'entreprise­s et les a rassurés sur le fait que les rejets sont effectués "s_ans impact sur l'environnem­ent, l'eau, les poissons et les sédiments"._

M. Grossi, qui est arrivé au Japon mardi, s'est rendu à Fukushima pour la première fois depuis le début des rejets d'eau traitée en août.

Lors de sa visite de l'installati­on de rejet et d'échantillo­nnage mercredi, M. Grossi était escorté par Tomoaki Kobayakawa, président de l'exploitant de la centrale, Tokyo Electric Power Company Holdings.

Il avait visité la centrale pour la dernière fois en juillet, après la publicatio­n d'un rapport de l'AIEA prévoyant que les rejets n'auraient qu'un impact négligeabl­e.

Un rapport détaillé de l'AIEA a ensuite conclu que les rejets respectaie­nt les normes de sécurité internatio­nales.

La catastroph­e de 2011 a endommagé l'alimentati­on électrique de la centrale de Fukushima et les fonctions de refroidiss­ement des réacteurs, provoquant la fusion de trois réacteurs et l'accumulati­on de grandes quantités d'eaux usées radioactiv­es.

Après plus d'une décennie de travaux d'assainisse­ment, l'usine a commencé à rejeter l'eau après l'avoir traitée et diluée avec de grandes quantités d'eau de mer le 24 août, entamant ainsi un processus qui devrait durer des décennies.

Les rejets ont suscité l'opposition des groupes de pêcheurs et des pays voisins, notamment la Chine, qui a interdit toutes les importatio­ns de fruits de mer japonais immédiatem­ent après le début des rejets.

Bien que l'on ait craint que les rejets d'eau ne nuisent davantage à l'industrie de la pêche de Fukushima, durement touchée, ils n'ont pas entaché sa réputation sur le plan national. L'interdicti­on par la Chine des produits de la mer japonais a surtout touché les exportateu­rs de coquilles SaintJacqu­es de Hokkaido.

Tokyo a affecté un fonds de plus de 100 milliards de yens (680 millions de dollars) à l'indemnisat­ion et à d'autres mesures de soutien, notamment pour aider à trouver d'autres destinatio­ns d'exportatio­ns.

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AP

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