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Arménie : un activiste russe appelle à voter contre Vladimir poutine

- Somaya Aqad, Ap

Au fin fond de l'Arménie, à environ deux cents kilomètres de la capitale Erevan, le blogueur et activiste politique russe Yuri Alekseyev a construit une cabane de style hobbit sur une colline dans les montagnes à la frontière avec la Géorgie et l'Azerbaïdja­n.

M. Alekseyev vivait auparavant dans une cabane souterrain­e similaire dans une forêt de Russie et est connu sous le nom de "Hobbit", en raison de l'entrée circulaire de sa maison dans la forêt. Avocat et programmeu­r de profession, cet activiste de 50 ans s'est installé en Arménie en mai 2022, peu après que la Russie a lancé ce qu'elle a appelé une "opération militaire" en Ukraine.

Yuri Alekseyev, a dû quitter la Russie en raison de son activisme.

"Dès que la guerre a commencé, j'ai accroché une bannière "Non à la guerre" près de ma maison. J'ai été emprisonné­e 15 jours, j'ai purgé ma peine et il m'est apparu clairement que si j'étais resté en Russie, j'aurais été envoyé en prison pour longtemps".

De temps à autres, Yuri Alekseyev quitte sa maison nichée dans les montagnes pour Se rendre à l’ambassade russe d’EREVAN où il déroule une affiche sur laquelle est inscrire

« Je suis russe, Poutine est un meurtrier"

Il appelle les citoyens russes à voter contre l’actuel président, et à se mobiliser pour la démocratie.

"Depuis mon déménageme­nt il y a deux ans, je n'ai eu de cesse de promouvoir l'idée auprès des Arméniens et des Russes, les encourager à voter contre Poutine, à être socialemen­t actifs et à lutter pour la démocratie. Pour la démocratie. J'explique que ce qui s'est passé en Russie s'est produit parce que les gens ont cessé de se battre pour la démocratie."

Une répression forte

La Russie de Vladimir Poutine est passée d'un pays qui tolérait une certaine dissidence à un pays qui la réprime fermement. Les arrestatio­ns, les procès et les longues peines de prison - autrefois rares - sont devenus monnaie courante, surtout depuis que Moscou a sa guerre en Ukraine.

Une nouvelle loi répressive approuvée quelques jours après le début de la campagne russe en Ukraine criminalis­e toute critique publique.

Les manifestat­ions sont devenues impossible­s, la police dispersant rapidement les rassemblem­ents non autorisés.

Le nombre d'arrestatio­ns, d'affaires pénales et de procès a grimpé en flèche, et les longues peines d'emprisonne­ment sont devenues monnaie courante.

Outre ses opposants politiques, le Kremlin s'en prend désormais aux groupes de défense des droits, aux médias indépendan­ts et à d'autres membres d'organisati­ons de la société civile, aux LGBT et à d'autres groupes de la société civile.

organisati­ons de la société civile, les militants LGBTQ+ et certaines affiliatio­ns religieuse­s.

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