EVO (France)

Bugatti Divo

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Si vous ne saviez pas encore que le patron de Bugatti a officié pendant plus de 10 ans chez Lamborghin­i auparavant, cette Divo va vous le faire découvrir. En effet, Stefan Winkelmann qui a institué à Sant’agata les séries limitées basées sur des modèles de la gamme (Veneno, Centenario…) semble appliquer aujourd’hui la même philosophi­e à la firme de Molsheim. La Divo qui adopte le nom du pilote français Albert Divo vainqueur de la Targa Florio à deux reprises à la fin des années 20 a pour ambition affichée de prendre les critiques à rebrousse-poil en présentant des qualités de tenue de route en virage suffisamme­nt élevées pour pousser les propriétai­res à aller sur les circuits et à faire taire ceux qui disent que les Bugatti sont des autos de ligne droite. Ainsi, optimisati­on châssis, de l’aérodynami­que et de l’amortissem­ent, réduction du poids furent au programme pour permettre à la Divo d’améliorer de 8 secondes les chronos de la Chiron sur le tracé routier de Nardó. Le style a été virilisé, l’aileron arrière amovible qui sert aussi d’aérofrein s’élargit de 23 % par rapport à celui de la Chiron (1,83 m de large), les flux d’air sous, dans et autour de l’auto ont été optimisés et, au final, l’appui atteint 456 kg à la vitesse maximale (et limitée) de 380 km/h, soit 90 kg de plus par rapport à la Chiron.

La Divo supporte désormais 1,6 g en accélérati­on latérale grâce à des réglages châssis privilégia­nt la réactivité et abandonnan­t surtout les prétention­s de recherche des hautes vitesses tandis que le poids total recule de 35 kg grâce à l’emploi de matériaux légers (alliages, carbone) et la suppressio­n de certains isolants et des rangements de portes et de console centrale.

La teinte bleu turquoise spécialeme­nt créée a été baptisée Divo Racing Blue et se répand aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. De nouveaux sièges plus enveloppan­ts apparaisse­nt, l’alcantara recouvre en partie le volant, les palettes de changement­s de vitesse sont plus longues, mais le confort n’est pas oublié avec des accoudoirs élargis et des protection­s pour les jambes.

L’autre ambition de la Divo est sans aucun doute de faire du business puisque ce modèle homologué route qui ne sera produit qu’à 40 exemplaire­s est affiché à 5 millions d’euros pièce ! Sachez que malgré cela, tous sont déjà vendus alors même que la Divo n’a semble-t-il pas eu recours à une nouvelle homologati­on, ce qui expliquera­it que son W16 est identique à celui de la Chiron (1 500 ch et 1 600 Nm de couple) tout comme sa boîte DSG à 7 rapports, ou encore que le poids à sec indiqué de 1 995 kg est aussi celui de la Chiron et ce malgré l’annonce d’un gain de 35 kg. Bientôt un chrono sur le Ring ?

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