LES “PETITES M” À TRAVERS LES ÂGES
Si l’on veut parler de petites BMW amusantes à piloter, il faut remonter à la 2002 Turbo. Il s’agissait d’une BMW M avant l’heure avec son bloc suralimenté inédit de 170 ch qui lui a permis d’écrire sa légende alors que seulement 1 700 exemplaires furent produits. Tuée par la crise pétrolière de 1973, il faut aussi avouer que le temps de réponse de son turbo qui se mesurait avec un calendrier ne l’aidait guère à trouver des clients. Pas plus que sa tenue de route un peu pointue d’ailleurs. Ces erreurs ne seront pas reproduites avec la M3 E30 de 1986 qui offrait une agilité et une tenue de route aux standards si élevés que BMW aura bien du mal à reproduire leur magie par la suite. Chaque génération suivante de M3 sera plus rapide et plus puissante que l’originale, mais également plus lourde et moins engageante à piloter.
Le Z3 M Coupé de 1998 ne séduisait peut-être pas au premier coup d’oeil, il n’avait peut-être pas un comportement très sophistiqué, mais il était au moins excitant. Son 6 en ligne de M3 E36 Evolution dégonflé à 321 ch (les dernières versions reçurent le moteur de la M3 E46 avec 4 ch de plus) associé à un train arrière de précédente génération le rendait extrêmement rapide en ligne droite, particulièrement mélodieux et très mobile dans les courbes. Si votre plaisir c’est de glisser en permanence, il vous en faut une. Mais avec seulement 6 300 exemplaires produits, la cote explose. La M3 continuant à prendre du poids, la prochaine petite BMW réellement excitante fut la 1M. Avec seulement 2 500 exemplaires produits, elle est encore plus rare que le Z3M Coupé. Avec sa suspension chipée à la M3 E92, elle promettait un comportement dynamique plus abouti, mais avec son empattement réduit, son équilibre à la limite devenait pointu, voire très fin. Son attrait a été un peu éteint par son moteur qui, comme pour la M2 précédente, n’était qu’un bloc standard à peine retouché, en l’occurrence le 6 cylindres turbo de la 135i.