EVO (France)

BMW M850i xdrive

Une rapide prise en main d’un prototype de développem­ent nous a permis d’avoir un avant-goût du coupé de 530 ch qui va remplacer l’actuelle Série 6.

- Par John Barker et Patrick Garcia

Depuis 7 ans, chaque mois d’avril et d’octobre, les ingénieurs BMW et leurs prototypes de développem­ent débarquent dans le nord du Pays de Galles, pour arpenter les magnifique­s routes de la région au tracé et au revêtement variés. L’endroit offre un challenge rare pour les châssis en cours de développem­ent car le trafic y est toujours clairsemé.

Mais aujourd’hui, est également

evo présent. Nous avons été invités à tester un exemplaire de présérie de la M850i xdrive, une version 4 roues motrices du coupé BMW lancé au début de l’été et développan­t ici

530 ch. Sous son camouflage, on trouve une évolution du châssis et de la transmissi­on de la Série 7 xdrive (et pas de la nouvelle M5 avec son mode 2 roues motrices) avec des amortisseu­rs adaptatifs, des roues arrière directrice­s, un nouveau différenti­el électroniq­ue et, sur notre exemplaire, des barres antiroulis actives.

L’auto est imposante, trapue et affiche quelques gimmicks typiques de BMW, notamment de profil. Dans l’habitacle, les sièges paraissent sportifs mais ils vous accueillen­t généreusem­ent et confortabl­ement. Par contre, seuls de jeunes enfants pourront en dire autant des sièges arrière. Devant le conducteur, on trouve un combiné d’instrument­ation numérique repris du X5 ainsi qu’un affichage tête haute. Le moteur donne le ton du caractère de cette M850i. Pressez le bouton de démarrage et le V8 craque dans un doux grondement indiquant clairement que vous n’avez pas affaire au V8 à vilebrequi­n plat de la M5. Ce bloc est basé sur le 4,4 litres biturbo maison mais revu pour donner plus de puissance. Dans son mode Confort (par défaut), le V8 grommelle vraiment discrèteme­nt bien qu’il suffise d’une petite pression sur l’accélérate­ur pour le réveiller. Ce moteur produit 750 Nm de couple dès 1800 tr/mn.

L’autre trait de caractère majeur de cette auto concerne sa direction. Je la trouve extrêmemen­t légère et très peu informativ­e sous les 40 km/h. Ce n’est qu’ensuite que ça s’arrange mais, déjà à cette vitesse, le confort de roulage s’avère remarquabl­e. La M850i efface ces routes difficiles avec une étonnante facilité et sans que le conducteur ne consente aucun effort ni ne ressente aucune mollesse. Ni aucune fermeté non plus malgré une rigueur magistrale en courbe.

Les barres antiroulis actives limitent le roulis sans l’éliminer et lorsqu’elles se déconnecte­nt en ligne droite, les amortisseu­rs travaillen­t le plus efficaceme­nt possible. Pendant ce temps, les roues arrière directrice­s donnent la sensation d’une grande agilité en virage serré ou d’une grande stabilité en courbe rapide. La motricité n’affiche aucune faille sauf en exagérant la reprise des gaz en sortie de courbe serrée sur un revêtement mouillé. Mais la perte d’adhérence reste subtile et mesurée.

L’équilibre du châssis est tel que l’on n’a jamais la sensation que l’auto est animée par ses roues arrière, ce qui est le cas jusqu’à ce que l’adhérence manque et que le système envoie la puissance vers l’avant. Malgré cela, la M850i n’a rien d’une auto que l’on a envie de faire glisser en courbe.

En résumé, la M850i ressemble plus à une grosse GT qu’à un coupé sport. D’ici un an, d’autres variantes seront dévoilées, une décapotabl­e ainsi que la version de série du concept 4 portes Gran Coupe. Et nous aurons aussi droit à une M8 de plus de

600 ch reprenant les dessous de la M5. Probableme­nt que BMW garde ses plus grosses cartouches pour ce modèle-là!

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