EVO (France)

LES CHIFFRES

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C’est fou ce que vous pouvez découvrir en étudiant les données sur circuit. Le chrono ne ment jamais, mais ce que vous ressentez depuis le volant diffère parfois de ce que témoigne la froide précision de mesure d’une Vbox embarquée.

Évacuons d’abord une vérité criante : personne ne cogne aussi fort que la GT2 RS du point de corde jusqu’au point de freinage suivant. Dès qu’elle a les roues droites, la Porsche explose tout et domine même la Ford GT. Autre constat, l’américaine délivre la meilleure puissance de freinage du lot (avec des points de freinage particuliè­rement tardifs et une excellente consistanc­e).

Les données mettent aussi en valeur quelques traits de caractère qui durent sur tout le tour du circuit. En certains moments significat­ifs, la GT2 RS vous met en confiance au point d’en demander trop aux freins. Surtout dans l’effrayante escalade au-dessus de la compressio­n qui vous emmène vers Rocket. Non seulement la Porsche prend plus de vitesse, mais elle m’encourage aussi à freiner encore plus tard que la Ford dans le tour le plus rapide. Ce qui se révèle être trop tard et pénalise mon passage du 90 degrés à gauche lorsque le circuit devient plus plat après la pente. Cette tentation d’en demander trop se retrouve à d’autres endroits.

La plus propre et la plus consistant­e du lot est L’AMG GT R. Pas aussi violente que la Porsche et la Ford dans les lignes droites (les lois de la physique…), elle reprend du temps en vitesse de passage en virage grâce à ses roues arrière directrice­s où elle est aussi rapide, voire un peu plus, que les meilleures dans les courbes les plus lentes. Et grâce à son contrôle de traction efficace, elle utilise sa puissance au mieux. Il en manque malheureus­ement un peu pour suivre le rythme de la GT et de la GT2 au-dessus de 160 km/h.

Même chose pour l’exige. Elle garde beaucoup de vitesse dans les virages mais, alors que la courbe d’accélérati­on des autres machines en ligne droite n’y perd qu’un peu lorsque la vitesse devient très élevée, celle de la Cup 430 bégaie parfois sur le graphique. Sans doute un marqueur de la commande de boîte perfectibl­e. En fin de compte, la GT2 RS prend l’avantage en contenant sa répartitio­n des masses désavantag­euse, et en égalant (ou dépassant) les vitesses de passage des autres machines dans le lent comme le rapide.

Il s’agit peut-être d’un monstre mais, selon notre expérience, peu d’autos savent déployer leurs performanc­es d’une manière aussi complète que la GT2 RS.

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