Comportement sur le mouillé
Luisant au milieu d'un paysage desséché par le soleil, le tracé du circuit arrosé ondule gentiment sur les pentes douces des collines de la région, offrant un vrai challenge en termes d'adhérence et d'équilibre. L'épingle en seconde met à l'épreuve le freinage en entrée et la motricité en sortie, le reste du tracé s'aborde en troisième généralement avec des trajectoires rondes, traversées à des vitesses relativement rapides. On trouve également un enchaînement gauchedroite-gauche à haute vitesse qui va mettre en exergue l'équilibre et l'adhérence. Et la confiance.
Pas de coïncidence, les pneus les plus rapides sont également ceux qui offrent le meilleur ressenti et donc ceux qui obtiennent la meilleure note subjective. Le plus rapide joue à domicile, le Dunlop signe un chrono en 1'04''1, soit 2''7 plus rapide que le dernier classé mais seulement un dixième devant le second, son cousin de chez Goodyear qui obtient la meilleure note subjective. Avec lui, vous pouvez reprendre si vite les gaz, les pneus accrochent tellement, et cela sans jamais rendre l'auto nerveuse, qu'il vous permet de pousser toujours plus fort, jusqu'à la limite. Le Dunlop impressionne tout autant et se montre difficile à prendre en défaut. Vous vous ratez ? La poupe dérive dans les virages à vitesse moyenne mais toujours avec progressivité, ce qui vous permet de garder le contrôle.
Le Michelin prend la troisième place de notre classement subjectif et rend une demi-seconde au Goodyear sur le chrono. Mais au volant, les sensations vous laissent croire à un écart bien plus important car son comportement est plus pointu et vous
inquiète au moment d'aborder les courbes rapides. Cependant, une fois engagé, il conserve sa ligne sans problème. Près d'une seconde plus lent que le Michelin, le Falken offre une réponse plus douce, un grip moins important mais un équilibre correct et surtout exploitable. Le survirage dans les virages rapides vous fait toutefois ralentir le rythme.
Cinquième sur le chrono et le ressenti, le Toyo affiche un caractère proche de celui du Falken mais avec un niveau de grip inférieur. Le ressenti est un peu brouillon mais on trouve un certain équilibre. Sixième et dernier, le Continental est une seconde pleine derrière le Toyo. Il perd de temps en temps toute adhérence et refuse de s'engager dans les courbes rapides avant de provoquer de gros survirages là où les autres gardent le grip. Il n'inspire jamais confiance.