Par la grâce du Pneu
Dans ce numéro au sommaire encore une fois exceptionnel (ils ne sont pas nombreux ceux qui ont chronométré la Ford GT sur circuit), vous trouverez notre traditionnel comparatif pneumatiques annuel et vous remarquerez que certains manufacturiers ont décliné faute d’avoir à leur catalogue un pneu jugé suffisamment performant pour bien figurer (dont celui qui fournit pourtant la Mégane R.S.…). Soit.
Ce test nous permet de braquer les projecteurs sur un paramètre dont le grand public perçoit encore trop peu l’importance. Et dont les journalistes ne font généralement pas assez cas. Car un pneu peut rendre une mauvaise auto excellente, et vice-versa. De là à dire que les jolis discours des constructeurs concernant les mises au point châssis de leurs autos n’étaient que du vent, il y a un pas… que j’ai franchi et qui m’a valu une réponse surprenante puisque la définition du pneu équipant une nouvelle auto se fait à la fin du processus de conception. Comprenez que le comportement du véhicule dépend souvent plus du pneu que de son châssis. Et que dans l’histoire de l’automobile, les pneus ont accompli bien des miracles et caché bien des misères.
Sinon, saviez-vous qu’un pneu de première monte ne se retrouve jamais à l’identique en seconde monte? En effet, ce pneu, pourtant de la même marque et du même type, doit en seconde monte convenir à un large panel de voitures et possède donc une composition différente de ceux qui équipent les modèles en sortie d’usine. Seuls les pneus exclusifs identifiés par un code propre au constructeur conservent la même composition. Bref, le sujet du pneumatique est passionnant, il mérite l’attention de tous, mais j’imagine que je n’apprends rien à nos lecteurs ni à tous ceux qui trouvent dans l’automobile un puissant générateur de frissons.
À ce propos, vous noterez que les quatre supersportives dûment testées et chronométrées dans ce numéro étaient toutes chaussées en Pilot Sport Cup2 et que le vainqueur de notre test est signé… Michelin.