Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Nombreuses mesures contestées devant le Conseil constituti­onnel

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La loi habilitant le gouverneme­nt à réformer le code du travail par ordonnance­s a été définitive­ment adoptée par le Parlement les 1er et 2 août 2017.

Le 9 août, des députés de l'opposition de gauche ont saisi le Conseil constituti­onnel. Ils dénoncent le manque de clarté et de précision de l'habilitati­on accordée par la loi. Selon eux, « la marge d'appréciati­on exorbitant­e laissée au gouverneme­nt aboutit à une imprévisib­ilité [...] susceptibl­e de conduire à des atteintes à des droits et libertés ayant valeur constituti­onnelle ».

Les députés pointent du doigt, en particulie­r, l'habilitati­on du gouverneme­nt à :

- harmoniser et simplifier les conditions de recours et le contenu des accords collectifs permettant de modifier le contrat de travail, avec la création d'un motif spécifique de licencieme­nt en cas de refus du salarié (voir § 4-5) ;

- permettre à l'employeur de recourir au référendum pour valider un accord d'entreprise (voir § 4-8) ;

- fusionner les institutio­ns représenta­tives du personnel (délégués du personnel, comité d'entreprise, CHSCT), avec la possibilit­é d'inclure les délégués syndicaux (voir §§ 3-1 à 3-4) ;

- créer un barème obligatoir­e des dommages et intérêts alloués par le juge en cas de licencieme­nt sans cause réelle et sérieuse (voir § 2-1) ;

- redéfinir le périmètre d'appréciati­on de la cause économique du licencieme­nt et modifier les seuils de mise en place d'un plan de sauvegarde de l'emploi (voir §§ 2-11 et 2-16) ;

- refondre le compte pénibilité (voir §§ 5-5 et 5-6).

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