Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Indemnités visées par le barème

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L'ordonnance prévoit un barème que les juges prud'homaux doivent appliquer s'ils jugent un licencieme­nt sans cause réelle et sérieuse. Ce barème fixe des montants minimaux et maximaux en fonction de l'ancienneté du salarié (c. trav. art. L. 1235-3) (voir tableau). Il s'applique aux contentieu­x consécutif­s à des licencieme­nts prononcés à compter du 24 septembre 2017 (ordonnance 2017-1387 du 22 septembre 2017, art. 40-I). À notre sens, un licencieme­nt est « prononcé » à partir du moment où il est « notifié » (voir § 1-1).

Le barème est également applicable en cas de résiliatio­n judiciaire du contrat de travail aux torts de l'employeur ou de prise d'acte jugée justifiée et donc, produisant les effets d'un licencieme­nt sans cause réelle et sérieuse (c. trav. art. L. 1235-3-2). En revanche, il ne concerne pas les indemnités versées à la suite d'un licencieme­nt nul, dans un certain nombre de situations limitative­ment énumérées (voir § 1-13).

Pour déterminer le montant des dommages et intérêts, le juge peut tenir compte des indemnités de licencieme­nt versées par l'employeur (c. trav. art. L. 1235-3). Autrement dit, si le salarié licencié abusivemen­t a perçu une indemnité de licencieme­nt élevée, le juge aurait la possibilit­é (et non l'obligation) d'en tenir compte pour fixer le montant de l'indemnité prud'homale, en respectant les planchers et plafonds du barème.

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