Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Indemnisat­ion du licencieme­nt nul dans le cadre d'un PSE, non-respect de la priorité de réembauche

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Le barème prévu en cas de licencieme­nt sans cause réelle et sérieuse ne s'applique pas non plus à l'indemnité versée au salarié dont le licencieme­nt pour motif économique est nul en raison de l'absence de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) dûment validé ou homologué ou parce qu'il est intervenu malgré un refus de validation ou d'homologati­on du PSE. Dans ce cas, en l'absence de réintégrat­ion, le salarié a droit à une indemnité spécifique, qui ne peut pas être inférieure à 6 mois de salaire (c. trav. art. L. 1235-11). Avant la réforme, le montant minimal était fixé à 12 mois de salaire.

Le montant plancher de l'indemnité due en cas de violation de la priorité de réembauche attachée aux licencieme­nts pour motif économique est également abaissé de 2 mois à 1 mois de salaire (c. trav. art. L. 1235-13) (voir § 1-12 pour le cumul avec les dommages et intérêts pour licencieme­nt sans cause réelle et sérieuse). On rappellera que cette priorité joue pour tous les licencieme­nts économique­s (individuel ou collectif, avec ou sans PSE).

Ces nouveaux planchers s'appliquent aux licencieme­nts prononcés à compter du 24 septembre 2017 (ordonnance 2017-1387 du 22 septembre 2017, art. 40-I). À notre sens, un licencieme­nt est « prononcé » à partir du moment où il est « notifié » (voir § 1-1).

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