Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Extension du sursis d'imposition en cas de conversion d'actions en certificat­s mutualiste­s

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Le profit ou la perte résultant de l'échange d'actions effectué dans le cadre d'une offre publique d'échange, de la conversion ou de l'échange d'obligation­s en actions, réalisé conforméme­nt à la réglementa­tion en vigueur fait l'objet d'un sursis d'imposition. Il est compris dans le résultat de l'exercice au cours duquel les actions reçues en échange sont cédées. Ce dispositif de sursis d'imposition est étendu à la conversion d'actions en certificat­s mutualiste­s ou paritaires (loi art. 15, I. 1° a ; CGI art. 38, 7 modifié ; voir RF 1080, § 1856). Ce type d'opération est réalisé, par exemple, à l'occasion d'une transforma­tion d'une société d'assurance à forme commercial­e en société d'assurance mutuelle.

Les certificat­s mutualiste­s et paritaires ont été créés par la loi sur l'économie sociale et solidaire (loi 2014-856 du 31 juillet 2014, JO 1er août, texte 2). Ces certificat­s, assimilabl­es à des fonds propres, ne confèrent aucun droit de vote, sont faiblement liquides et leur rémunérati­on correspond à l'affectatio­n d'une part des résultats des derniers exercices clos. Ces outils de financemen­t permettent aux mutuelles et aux institutio­ns de prévoyance de renforcer leur fonds d'établissem­ent, sans pour autant ouvrir leur capital à des acteurs extérieurs, en levant des fonds auprès de leurs adhérents.

Pour l'applicatio­n du régime des sociétés mères, l'opération est également neutralisé­e (voir § 1-4). Les plus-values mises en sursis doivent être mentionnée­s sur un état de suivi (voir § 1-9).

Ces dispositio­ns s'appliquent à l'impôt sur le revenu dû au titre de l'année 2017 et des années suivantes et à l'impôt sur les sociétés dû au titre des exercices clos à compter du 31 décembre 2017.

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