Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Contributi­on patronale : fin du minimum en valeur absolue

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Pour rappel, c'est un accord d'entreprise qui fixe la contributi­on versée chaque année par l'employeur pour financer les institutio­ns sociales du CSE, ce qui n'était pas le cas pour le comité d'entreprise. En revanche, à défaut d'accord, la donne reste la même qu'avant : cette contributi­on ne peut être inférieure au total le plus élevé des sommes affectées aux dépenses sociales de l'entreprise atteint au cours des trois dernières années précédant la prise en charge des activités sociales et culturelle­s par le comité, à l'exclusion des dépenses temporaire­s lorsque les besoins correspond­ants ont disparu (c. trav. art. L. 2312-81 ; ord. 2017-1386 du 22 septembre 2017, JO du 23).

Le décret supprime la dispositio­n prévue pour le CE exigeant que cette contributi­on de l'employeur ne soit pas inférieure au total le plus élevé des sommes affectées aux dépenses sociales de l'entreprise atteint au cours de l'une des 3 dernières années (c. trav. art. R. 2312-50 nouveau).

Cet apport du décret rejoint le projet de loi de ratificati­on des ordonnance­s adopté en première lecture par l'assemblée nationale le 28 novembre 2017 qui supprime le montant plancher du budget des ASC. Seule exigence posée par ce projet : faute d'accord d'entreprise fixant le montant de la contributi­on de l'employeur, le rapport « contributi­on / masse salariale brute » ne pourrait pas être inférieur au même rapport existant pour l'année précédente. Ces changement­s seraient dus à l'introducti­on dans la base de calcul de la contributi­on de dispositif­s aléatoires (participat­ion et intéressem­ent) qui ne peuvent pas garantir une base de référence stable pour le financemen­t du CSE.

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