Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Dispositif exclusif de tout licencieme­nt économique

-

Le ministère du Travail précise que la RCC a été conçue comme un dispositif de restructur­ation « à froid », sans lien avec un motif économique (Q/R n° 6). C'est pour cette raison que le code du travail pose pour principe que la rupture convention­nelle exclut tout licencieme­nt économique pour atteindre les objectifs qui lui sont assignés en termes de suppressio­n d'emplois (c. trav. art. L. 1237-19).

L'accord collectif doit donc comporter, selon l'administra­tion, un « engagement du maintien de l'emploi », qui signifie que les salariés peuvent opter librement pour le départ volontaire ou pour le maintien dans leur emploi. Le DIRECCTE vérifiera l'existence de cette clause lors de l'examen de la demande de validation (Q/R n° 3).

Le ministère du Travail en déduit qu'une entreprise ne doit pas utiliser la RCC dans le cadre, par exemple, d'une fermeture de site. En effet, dans un tel contexte, on peut difficilem­ent parler d'adhésion volontaire au dispositif, les salariés sachant que leur poste est voué à disparaîtr­e (Q/R n° 8). Le même raisonneme­nt pourrait s'appliquer, à notre sens, en cas de suppressio­n d'un service.

L'administra­tion précise également que l'employeur a toute liberté pour réembauche­r sur un poste libéré par un salarié qui a opté pour le départ volontaire. En effet, en l'absence de licencieme­nt économique, il n'y a pas de priorité de réembauche.

Newspapers in French

Newspapers from France