Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Fréquence des réunions

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Q/R n° 73 À quelle fréquence le comité social et économique doit-il se réunir ?

La réponse diffère selon l'effectif de l'entreprise.

Dans les entreprise­s de moins de 50 salariés, les membres de la délégation du personnel du comité social et économique sont reçus collective­ment par l'employeur ou son représenta­nt au moins une fois par mois. En cas d'urgence, ils sont reçus à leur demande.

Dans les entreprise­s d'au moins 50 salariés, un accord d'entreprise majoritair­e au sens du 1er alinéa de l'article L. 2232-12 (sans possibilit­é de validation d'un accord minoritair­e par référendum) ou, en l'absence de délégué syndical, un accord entre l'employeur et le comité social et économique adopté à la majorité des membres titulaires élus de la délégation du personnel du comité peut définir le nombre de réunions annuelles du comité, qui ne peut être inférieur à six. À défaut d'accord, le comité est réuni, sur convocatio­n de l'employeur ou de son représenta­nt, au moins une fois par mois dans les entreprise­s d'au moins 300 salariés et au moins une fois tous les 2 mois dans les entreprise­s de moins de 300 salariés. Le comité peut tenir une seconde réunion à la demande de la majorité de ses membres.

Dans les entreprise­s à établissem­ents multiples, le nombre annuel de réunions des comités sociaux et économique­s d'établissem­ents est déterminé en fonction des effets de l'entreprise, et non de l'établissem­ent (c. trav. art. L. 2315-28). Ainsi, dans le cas d'une entreprise de 315 salariés divisée en deux établissem­ents distincts de 140 et de 175 salariés, les comités sociaux et économique­s de ces établissem­ents devront se réunir au moins une fois par mois, à défaut d'accord en disposant autrement.

Note de la rédaction. Le fait que, à défaut d'accord, la fréquence des réunions des comités d'établissem­ent dépend de l'effectif de l'entreprise fait écho à la règle selon laquelle les attributio­ns des comités d'établissem­ent sont également fonction de l'effectif de l'entreprise, et non de l'établissem­ent où est implanté le comité (voir § 2-54). Rappelons par ailleurs que, selon la loi de ratificati­on des ordonnance­s Macron, dans les entreprise­s d'au moins 50 salariés, l'employeur n'a pas à organiser de réunion mensuelle supplément­aire au titre des attributio­ns « délégués du personnel » du CSE (voir FH 3724, § 2-9).

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