Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Un registre obligatoir­e dans les faits

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Si la tenue d'un tel registre n'est pas obligatoir­e pour les organismes comptant moins de 250 salariés, les exceptions à ce principe sont telles que dans les faits très peu d'entreprise­s pourront s'en dispenser. En effet, l'obligation de tenir un registre s'impose à toutes les entreprise­s, quelle que soit leur taille, dès lors que le traitement est susceptibl­e de comporter un risque pour les droits et des libertés des personnes concernées, porte sur des données sensibles ou, dernière exception qui élargit considérab­lement le périmètre de l'obligation, dès lors que le traitement n'est pas occasionne­l. Rares sont les sociétés qui ne traitent les données de leurs salariés que de façon occasionne­lle. À ce jour, et en l'absence d'une interpréta­tion restrictiv­e, il semble donc nécessaire pour toutes les sociétés de disposer d'un registre.

En outre, au-delà de l'obligation prévue par le texte, le registre est un outil de conformité sans lequel il serait périlleux de tenter de démontrer sa conformité. Toute société doit, à compter du 25 mai 2018, être à même d'identifier, en cas de contrôle, quelles sont les données à caractère personnel traitées, qui elles concernent, la raison pour laquelle elles sont traitées, combien de temps elles sont conservées, comment le traitement est réalisé et qui a accès auxdites données. Autant d'informatio­ns qui doivent se retrouver dans le registre.

Modèle de registre. La CNIL propose un modèle de registre sur son site. Notons toutefois que le modèle de registre proposé par la CNIL à ce jour correspond au registre des activités du responsabl­e du traitement. La société qui traite des données en qualité de sous-traitant doit adapter le registre afin de prendre en compte les particular­ités du registre du sous-traitant.

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