Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Conséquenc­es de l'inaptitude résultant d'un manquement de l'employeur

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Cass. soc. 3 mai 2018, nos 16-26850 et 17-10306 FSPBRI

Licencieme­nt pour inaptitude sans cause réelle et sérieuse. Lorsqu'un salarié est licencié pour inaptitude, mais qu'il apparaît que cette inaptitude a pour origine un manquement de l'employeur, la rupture du contrat de travail est sans cause réelle et sérieuse. Cette règle pouvait notamment se déduire d'un arrêt rendu en 2012 (cass. soc. 26 septembre 2012, n° 11-14742, BC V n° 236). La Cour de cassation l'érige désormais en principe, à l'occasion de deux arrêts promis à la plus large publicatio­n (FSPBRI), relatifs à deux salariés qui soutenaien­t que leur inaptitude à la suite d'un accident du travail était la conséquenc­e d'un manquement de l'employeur à son obligation de sécurité. Compétence des prud'hommes pour l'indemnisat­ion du licencieme­nt. Dans ces mêmes affaires, les salariés avaient saisi le conseil de prud'hommes pour obtenir les indemnités prévues en cas de licencieme­nt sans cause réelle et sérieuse. L'une des deux cours d'appel avait cependant estimé qu'il aurait fallu saisir le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS). La Cour de cassation profite de cette occasion pour clarifier la question de la juridictio­n compétente. Selon un arrêt rendu en 2013, l'indemnisat­ion des dommages résultant d'un accident du travail, qu'il soit

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