Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Rupture consécutiv­e à l'exclusion de l'apprenti par le CFA

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Il s'agit d'un nouveau cas de rupture à l'initiative de l'employeur, mais celui-ci obéira à des règles spécifique­s (loi art. 16 ; c. trav. art. L. 6222-18-1 nouveau).

Le fait que le centre de formation d'apprentis prononce l'exclusion définitive de l'apprenti constituer­a une cause réelle et sérieuse de licencieme­nt et autorisera donc l'employeur à engager la rupture du contrat de travail, selon les règles du licencieme­nt pour motif personnel (non disciplina­ire) : convocatio­n à un entretien préalable, possibilit­é pour l'apprenti de se faire assister, notificati­on motivée du licencieme­nt au plus tôt 2 jours après la date prévue pour l'entretien, etc. (c. trav. art. L. 1232-1 à L. 1232-14).

Bien entendu, on peut envisager que l'apprenti se réinscrive dans un autre CFA et, à la suite de cela, poursuive sa formation pratique dans l'entreprise, sans qu'il soit nécessaire de le licencier. Néanmoins, pour cela, la réinscript­ion devra intervenir rapidement. En effet, le code du travail prévoit que l'apprenti qui n'a pas trouvé de nouveau CFA dans les 2 mois suivant son exclusion définitive ne pourra pas rester dans l'entreprise où il effectuait sa formation pratique, du moins pas dans le cadre d'un apprentiss­age. Si l'employeur souhaite conserver l'apprenti, il faudra conclure avec lui un contrat de travail dans les conditions de droit commun ou, si le contrat d'apprentiss­age avait la forme d'un CDI, conclure un avenant mettant fin à la période d'apprentiss­age.

L'apprenti qui a été exclu de son CFA et licencié par l'entreprise où il effectuait sa formation pratique bénéficier­a du soutien de son nouveau CFA : celui-ci devra faire en sorte qu'il puisse poursuivre sa formation théorique pendant 6 mois et l'aider par ailleurs à trouver un nouvel employeur pour achever sa formation pratique (loi art. 16 ; c. trav. art. L. 6222-18-2 nouveau).

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