La mise en oeuvre : le bouclier et le glaive

Nous ne le croyons pas. Avant tout, il doit s'obliger à enfiler les habits du réducteur d'incertitude, veillant toujours à sécuriser les choix effectués.

Il n'en est pas moins créatif, mais son ingéniosité ne se départit jamais de la rigueur technique sans laquelle il pourrait desservir son client. En ce sens, la démarche est bouclier.

Nous recommandons d'ailleurs toujours – et ce quel que soit le métier du professionnel agissant – d'inscrire un conseil dans une démarche patrimoniale, laquelle se compose, schématiquement, de trois grands temps :

- aider le client à déterminer et hiérarchiser ses objectifs ;

- réaliser l'audit de la situation actuelle ;

- établir des préconisations susceptibles de répondre aux objectifs validés en partant du constat de l'existant.

Cette pratique, destinée avant tout à satisfaire – et donc protéger – le client, a pour corollaire une vertu fort appréciable en ces temps de recours accru aux tribunaux : mettre à l'abri la responsabilité professionnelle de celui qui a, dans un contexte précis, répondu comme il se devait au client – ne restent alors à payer que nos véritables erreurs, et cela suffira bien. Le bouclier, d'abord, mais le glaive, aussi. Avec une pratique qui, dans l'esprit du kendo, vise à agir avec détermination et précision. Il ne s'agit pas forcément de frapper fort, mais surtout de frapper juste. Avec les objectifs et l'audit, la cible est désignée, et la distance qui en sépare le client mesurée.

L'indécision ne doit pas davantage perdurer. Il faut trancher, en ayant toujours à l'esprit que nulle solution n'est parfaite et en sachant donc se méfier du double-tranchant. Aiguiser les outils, et les employer à bon escient.