Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire
Faire sa place dans un environnement en pleine évolution
Nous le regrettons, mais le métier de conseiller en gestion de patrimoine n'existe pas, ou pas suffisamment, à ce jour. Il mériterait davantage de reconnaissance, et une reconnaissance spécifique, car c'est un métier à part entière et non une simple juxtaposition de compétences – compétences qui, au demeurant, sont reconnues mais ne constituent qu'une bien pâle esquisse de ce qu'est la gestion de patrimoine.
Tel Anubis conduisant sa barque sur le Styx, le conseiller en gestion de patrimoine du chef d'entreprise tient, dans l'ombre, un rôle de passeur – qui, osons l'affirmer, mérite son obole –, passeur notamment entre vie professionnelle et vie privée.
Indispensable courroie de transmission, il affirme sans complexe sa démarche de généraliste, en interaction régulière avec les différents spécialistes, faisant l'effort empathique de comprendre le travail de l'autre pour mieux le respecter et l'aider à intervenir plus efficacement.
Seul un généraliste, à la fois ouvert et pointu, peut offrir le suivi indispensable – et nous pesons nos mots – pour prévenir autant que faire se peut, et guérir en prenant le mal au plus tôt. S'agissant du chef d'entreprise, nous l'avons souligné déjà, avec des conséquences qui dépassent largement l'individu et sa famille…
Pour réussir, il faudra convaincre. Nous avons les armes en main, tout du moins savons-nous où les trouver. À nous, donc, de les utiliser au mieux.
Pour finir, exercice ô combien délicat, si nous devions résumer la gestion de patrimoine à un mot, ce serait le verbe adapter. Et pour adapter, il faut aussi savoir s'adapter…