Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Premier conseil : privilégie­r les désignatio­ns nominative­s

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Le code des assurances prévoit que la désignatio­n peut être (c. ass. art. L. 132-8) :

- soit nominative, par exemple : « Mme X…, (nom, prénoms, date et lieu de naissance, domicile au jour de la désignatio­n) » ;

- soit qualitativ­e : « mon conjoint, soit une combinaiso­n des deux : mon conjoint Mme X ».

La clause type cumule les désignatio­ns qualitativ­es : « mon conjoint, à défaut mes enfants, vivants ou représenté­s, à défaut mes héritiers ». Est-ce pertinent ? Pas nécessaire­ment.

Une désignatio­n qualitativ­e est de nature à retarder le paiement par l'assureur des capitaux décès, le temps pour l'assureur de vérifier qui est concerné par la qualité mise en avant. L'assureur devra le plus souvent attendre que le notaire en charge de la succession lui fournisse une notoriété, acte dont la rédaction peut prendre plusieurs mois. Si l'assureur doit, comme le stipule expresséme­nt l'article L 132-23 du code des assurances, régler dans le délai d'un mois, ce délai ne court qu'à compter du jour de la réception des pièces.

Face à une désignatio­n simplement nominative, l'assureur se satisfera de la production d'une simple carte d'identité et d'une justificat­ion de domicile pour engager le paiement des capitaux. Des mois seront gagnés.

Il est également conseillé de faire autant de clauses bénéficiai­res qu'il y a de compagnies d'assurance concernées (même si les dispositio­ns sont identiques) afin que chaque compagnie dispose d'un original.

Une clause unique concernant une pluralité de contrats sera source de difficulté­s. À qui sera remis l'original, chaque compagnie pouvant le réclamer ?

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