Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire
Circonstances de la réévaluation des immeubles
Une société civile immobilière (SCI A) détenue par des personnes physiques et exerçant une activité de location nue de ses immeubles a procédé, à la clôture d'un exercice N, à une réévaluation libre de la valeur de ses actifs immobiliers en se prévalant des dispositions de l'article L. 123-18 du code du commerce, au motif qu'elle tenait une comptabilité commerciale.
Selon ces dispositions, pour les éléments d'actif immobilisés, les valeurs retenues dans l'inventaire doivent, s'il y a lieu, tenir compte des plans d'amortissement… S'il est procédé à une réévaluation…, l'écart de réévaluation entre la valeur actuelle et la valeur nette comptable ne peut être utilisé à compenser les pertes ; il est inscrit distinctement au passif du bilan.
Les parts de cette SCI ont été acquises en N + 2 par une SCI (B) soumise à L'IS. À la suite du changement d'associés, la SCI A a déterminé son résultat selon les règles de L'IS (CGI art. 238 bis K). Elle a calculé les amortissements afférents aux immeubles selon leur valeur réévaluée et non selon leur valeur d'origine.
La déduction de ces amortissements a été remise en cause par l'administration. Les rehaussements ont été confirmés par le tribunal administratif d'orléans, puis par la cour administrative d'appel de Nantes (CAA Nantes 16 février 2017, n° 15NT02314).