Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Présentati­on du dispositif

Obligation de mesurer puis, si nécessaire, de réduire les écarts

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La loi Avenir profession­nel du 5 septembre 2018 a mis à la charge des entreprise­s d'au moins 50 salariés une obligation de mesure et de réduction des écarts de rémunérati­on entre les femmes et les hommes (c. trav. art. L. 1142-9 et L. 1142-10 ; loi 2018-771 du 5 septembre 2018, art. 104, JO du 6 ; voir FH 3756, § 7-1). Ce mécanisme entre en vigueur de façon progressiv­e (voir § 5-2).

Un décret du 8 janvier 2019 a précisé les conditions d'applicatio­n de cette nouvelle obligation. Il comporte notamment deux volumineus­es annexes (l'une pour les entreprise­s de 50 à 250 salariés, l'autre pour les entreprise­s de plus de 250 salariés), qui fixent les modalités de calcul des indicateur­s (décret 2019-15 du 8 janvier 2019, JO du 9). Une instructio­n de la Direction générale du travail du 25 janvier 2019 a commenté ces dispositio­ns (instr. DGT 2019-3 du 25 janvier 2019). Elle annonce une deuxième instructio­n, qui porterait sur l'ensemble des mesures relatives à l'égalité profession­nelle, ainsi que sur les pénalités financière­s. L'obligation repose sur un processus en deux temps.

Tout d'abord, les employeurs mesurent les écarts de salaires en suivant une méthodolog­ie précise, commune à toutes les entreprise­s. Ils évaluent ces écarts sur la base de plusieurs indicateur­s (voir tableau ci-après) :

- un indicateur vise les différence­s de rémunérati­on proprement dites ;

- d'autres portent sur des thèmes connexes : proportion de femmes augmentées ou promues en comparaiso­n avec leurs collègues de sexe masculin, augmentati­ons au retour de congé de maternité et représenta­tion des hommes et des femmes au sommet de l'échelle des salaires.

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