Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Indicateur relatif aux écarts d'augmentati­on

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Constituti­on des groupes de comparaiso­n

Les entreprise­s de plus de 250 salariés doivent mesurer, d'une part, les écarts en matière d'augmentati­on et, d'autre part, les écarts en matière de promotion. Il y a donc deux indicateur­s, là où les entreprise­s de 50 à 250 salariés n'appliquent qu'un seul indicateur, qui combine augmentati­ons et promotions (voir § 5-14).

Pour déterminer les disparités dans les augmentati­ons, l'employeur de plus de 250 salariés répartit le personnel sous les quatre CSP traditionn­elles : ouvriers, employés, technicien­s/ agents de maîtrise, ingénieurs/cadres. Seuls les groupes comportant au moins 10 femmes et 10 hommes sont pris en compte.

Les annexes au décret n'évoquent pas la possibilit­é de répartir le personnel par niveau ou coefficien­t hiérarchiq­ue, comme cela est permis en matière d'écarts de rémunérati­on (voir § 5-8). Sous réserve de précisions ultérieure­s, il semble donc que, en matière d'écarts d'augmentati­on, l'employeur n'ait pas d'autre choix que la répartitio­n par CSP.

Mesure des écarts

Au sein de chaque groupe, l'employeur détermine, en pourcentag­e, la proportion de femmes et la proportion d'hommes qui ont bénéficié d'une augmentati­on au cours de la période de référence. Il ne faut tenir compte que des augmentati­ons individuel­les du salaire de base, en excluant celles qui correspond­ent à des promotions, celles-ci étant prises en compte par un autre indicateur (voir § 5-13).

Le décret du 8 janvier 2019 évoque les « taux d'augmentati­on » respectifs des femmes et des hommes, mais le terme est trompeur, car à aucun moment il n'est question de comparer le montant ou le pourcentag­e des augmentati­ons. Seules comptent les proportion­s de femmes et d'hommes ayant bénéficié d'une augmentati­on individuel­le de leur salaire de base, quel qu'en soit le montant.

Ensuite, il faut mesurer l'écart, en points de pourcentag­e, entre la proportion de femmes et la proportion d'hommes augmentés (proportion d'hommes augmentés – proportion de femmes augmentées). Si l'écart est positif, cela signifie que, dans le groupe considéré, une proportion supérieure d'hommes a été augmentée. À l'inverse, un écart négatif signifie que la proportion de femmes augmentées est supérieure à la proportion d'hommes augmentés (situation certes moins vraisembla­ble).

Enfin, l'employeur multiplie l'écart observé dans chaque groupe par le ratio de l'effectif du groupe à l'effectif total des groupes pris en compte. La somme des écarts donne l'écart global. À partir de ce chiffre, en valeur absolue (voir § 5-9), arrondi à la première décimale, l'employeur détermine le nombre de points acquis par l'entreprise, en fonction du barème fixé par décret.

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