Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Hyperconne­xion : victime certes, mais aussi bourreau voire maso

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S’agissant de la très ambivalent­e submersion par courriels, SMS, tchat sur le réseau interne et autres notificati­ons, chacun d'entre nous est certes victime, mais aussi bourreau voire maso.

Car qui sème le courriel récolte des courriels, qui ne tombent pas du ciel. Quelqu'un les envoie (en diffusion à tout le service), souvent en « Très Urgent » (pour paraître important), les transfère (« Pour Info »), et surtout en « Répondre à tous » pour montrer son activisme…

Avant de se victimiser, commencer par faire son propre examen de conscience électroniq­ue en analysant l'ensemble de nos télé-communicat­ions lors d'une journée-type.

Puis réfléchir avec le DSI sur les mesures techniques à adopter (ex : suppressio­n de la fonction « Répondre à tous », refus d'envoi d'un mail non titré).

Enfin, et en applicatio­n de l'article L. 4122-1 du code du travail (« Il incombe à chaque travailleu­r de prendre soin de la santé et de la sécurité des personnes concernées par ses actes ou ses omissions au travail »), recadrer les deux mailers fous du service cumulant présentéis­me physique et numérique, souvent pour échapper à leur vie personnell­e. Car l'hyper-connexion n'est pas toujours liée à une super-charge de travail. Et le fait de ne plus être destinatai­re de tous les mails du service a pu être considéré comme une mise au placard, voire un harcèlemen­t moral.

Et le double devoir de déconnexio­n… au bureau ?

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