Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

12 mois pour agir après l'annulation d'une décision de validation ou d'homologati­on

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Lorsque le juge administra­tif annule la décision de validation ou d'homologati­on du plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) en raison de l'insuffisan­ce de ce plan, l'employeur réintègre, si c'est possible, les salariés qui en font la demande. À défaut, il doit les indemniser à hauteur d'au moins 6 mois de salaire (c. trav. art. L. 1235-11). Si l'annulation de la décision de validation ou d'homologati­on a pour origine une irrégulari­té de procédure, la réparation prend nécessaire­ment la forme d'une indemnisat­ion (c. trav. art. L. 1235-11 et L. 1235-17 ; voir « Rupture du contrat de travail », RF 1108, §§ 1316 et 1317).

Dans l'hypothèse où l'employeur tarde à tirer les conséquenc­es de l'annulation, le salarié doit saisir le conseil de prud'hommes pour demander sa réintégrat­ion ou son indemnisat­ion. Il dispose pour cela d'un délai de 12 mois, qui court à compter de la notificati­on du licencieme­nt (c. trav. art. L. 1235-7 ; voir RF 1108, § 1300).

Lorsqu'il a été institué, en 2005, par la loi « de programmat­ion pour la cohésion sociale » (loi 2005-32 du 18 janvier 2005, JO du 19), ce délai de 12 mois était exceptionn­ellement court et dérogeait à la prescripti­on de droit commun en matière de rupture du contrat de travail, qui était alors de 30 ans (c. civ. art. 2262, dans sa version antérieure au 19 juin 2008). Cependant, au fil des réformes, cette durée de 12 mois est devenue le délai standard pour les actions relatives à la rupture du contrat de travail (c. trav. art. L. 1471-1, 2e al.).

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