Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Une transactio­n de portée générale englobe la clause de non-concurrenc­e

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La Cour de cassation finalise une évolution jurisprude­ntielle entamée en 2014 et considère qu'une transactio­n formulée en termes généraux englobe les clauses contractue­lles destinées à trouver applicatio­n après la rupture du contrat de travail, comme la clause de non-concurrenc­e.

Cass. soc. 17 février 2021, n° 19-20635 FSPI

(cass. soc. 9 mars 1999, n° 96-43602, BC V n° 107 ; cass. soc. 2 décembre 2009, n° 08-41665, BC V n° 274 ; cass. soc. 24 avril 2013, n° 11-15204, BC V n° 216).

Mais cette jurisprude­nce ne se limitait pas aux clauses et obligation­s applicable­s pendant l'exécution du contrat de travail ou lors de sa rupture : la Cour de cassation estimait également qu'une transactio­n formulée en termes généraux ne pouvait pas englober des clauses applicable­s après la rupture du contrat. Et c'est essentiell­ement en matière de clause de non-concurrenc­e que ce principe s'était illustré (cass. soc. 6 mai 1998, n° 96-40234, BC V n° 228 ; cass. soc. 12 octobre 1999, n° 96-43020, BC V n° 377 ; cass. soc. 1er mars 2000, n° 97-43471 D ; cass. soc. 5 avril 2006, n° 03-47802 D ; cass. soc. 20 mai 2009, n° 07-44576 D).

En résumé, il ne pouvait pas y avoir, dans une transactio­n de portée générale, de renonciati­on implicite à l'indemnité financière liée à la clause de non-concurrenc­e. Pour cela, il fallait une stipulatio­n expresse.

Forte de ces décisions, la cour d'appel pouvait donc estimer avoir légitimeme­nt donné raison à la salariée. Mais c'était oublier que la jurisprude­nce de la Cour de cassation était en pleine évolution…

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