Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Descriptio­n de l'opération

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5-16

La société A a contracté concomitam­ment deux emprunts finançant chacun pour moitié un projet, le premier auprès de la société liée B et le second auprès d'une banque tierce X.

Le taux d'emprunt prévu au contrat signé entre A et B excède le taux prévu à l'article 39,1.3° du CGI.

La société justifie de la normalité du taux pratiqué entre A et B en produisant comme comparable l'offre de prêt accordé par la banque X. Les deux prêts ont été souscrits concomitam­ment. Ils présentent des caractéris­tiques similaires à l'exception de :

- la nature du taux d'intérêt (taux fixe de 8 % pour le prêt intragroup­e contre taux variable Euribor 3 mois + 2 % pour le prêt de la banque X) ;

- la durée du prêt (respective­ment 4 ans et 5 ans) ;

- la subordinat­ion du prêt intra-groupe par rapport au prêt accordé par la banque X, subordinat­ion prévue dans le contrat de ce dernier prêt (rappelons qu'une dette est dite subordonné­e lorsque son remboursem­ent est conditionn­é au remboursem­ent préalable des autres créanciers).

La société procède à deux ajustement­s financiers successifs pour corriger les différence­s de nature du taux (fixe/variable) et de durée.

Elle explique l'écart entre le taux appliqué (8 %) et le taux de l'emprunt bancaire ajusté (4,5 % au total) par la subordinat­ion du prêt intragroup­e par rapport au prêt bancaire, sans pour autant justifier du quantum de l'impact de cette subordinat­ion.

Le prêt bancaire souscrit auprès de la banque X est-il un comparable recevable ?

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