Feuillet Hebdo de la Revue Fiduciaire

Irrégulari­tés fiscales dans une société civile : l'associé indemnisé par le gérant

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Cass. civ., 3e ch., 12 mai 2021, n° 19-13942

Le gérant d'une société civile de constructi­on-vente (SCCV) établit des déclaratio­ns fiscales non sincères. Cela conduit au redresseme­nt fiscal de la société et, par ricochet, au redresseme­nt des associés, qui doivent régler un rappel d'imposition à hauteur de leur participat­ion dans la SCCV, ainsi que des majoration­s de retard et une pénalité. Un associé réclame réparation de son redresseme­nt au gérant et l'obtient, les juges condamnant ce dernier à lui verser 33 998 € pour couvrir les pénalités et intérêts de retard et 5 000 € au titre d'un préjudice moral dû à la nécessité de trouver vite un financemen­t. La Cour de cassation valide la condamnati­on.

Par analogie, la solution devrait s'appliquer à toutes les SCI soumises au régime fiscal des sociétés de personnes, similaire à celui des SCCV en ce que le résultat fiscal est déterminé au niveau de la société mais l'impôt acquitté par les associés à hauteur de leurs droits dans la société, ce qui met à leur charge personnell­e les éventuels intérêts de retard et pénalités.

RF 2019-3, §§ 506 et 850 à 859

Cependant, le cautionnem­ent est un contrat unilatéral ; de ce fait, un seul original est requis. En conséquenc­e, la caution est tenue de payer.

Notons que le projet de réforme du droit des sûretés prévoit que la personne se portant caution ne sera plus tenue de recopier, à la lettre, une mention strictemen­t imposée par la loi. Les contestati­ons des cautions pourraient, de ce fait, devenir moins fréquentes (avant-projet d'ordonnance portant réforme du droit des sûretés, décembre 2020).

RF 2020-1, § 327

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