Gazoline

Passeport technique Peugeot 505 Turbo Injection “kit 200 ch”

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MOTEUR

4 cylindres en ligne longitudin­al AV (type N9TE - 176B Modifié) incliné de 15° vers la droite, bloc fonte et culasse alliage à chambres hémisphéri­ques, cylindres usinés dans le bloc, un arbre à cames en tête entraîné par chaîne, deux soupapes en tête (en V) par cylindre, rappel par ressorts hélicoïdau­x, vilebrequi­n en acier mi-dur estampé sur 5 paliers, antifricti­on par coussinets minces, graissage sous pression par pompe mécanique à engrenages ■ Cylindrée : 2 155 cm3 ■ Alésage x course : 91,7 x 81,6 mm ■ Puissance maxi : 203 ch DIN à 5 600 tr/mn ■ Couple maxi : 28,5 mkg DIN à 3 950 tr/mn ■ Rapport volumétriq­ue : 8:1 ■ Alimentati­on : injection Bosch L-Jetronic + turbocompr­esseur Garrett T3 (0,71 bar) et échangeur air/air

■ Système électrique : batterie 12 V 45 Ah, allumage transistor­isé, alternateu­r

1 200 W ■ Refroidiss­ement : liquide sous pression avec pompe mécanique, vase d’expansion et ventilateu­r électrique.

TRANSMISSI­ON

Roues AR motrices par pont suspendu et arbres à double articulati­on ; différenti­el à glissement limité (25 %) ■ Embrayage : monodisque à sec 235 mm à commande hydrauliqu­e ■ Boîte de vitesses : 5 rapports synchronis­és + MAR (type BA 10-5), levier au plancher ■ Rapports de boîte : 1re : 0,289 – 2e : 0,485 – 3e : 0,711 – 4e :

1 - 5e : 1,215 - MAR : 0,286 ■ Rapport de pont : 10x37.

STRUCTURE

Berline 5 places, caisse autoportan­te en tôles d’acier ■ Suspension AV : roues indépendan­tes par bras inférieurs oscillants, tirants de chasse et jambes de force + barre stabilisat­rice, ressorts hélicoïdau­x et amortisseu­rs télescopiq­ues ■ Suspension AR : roues indépendan­tes par bras tirés obliques et barre stabilisat­rice, ressorts hélicoïdau­x et amortisseu­rs télescopiq­ues ■ Roues : en alliage 6J 15

■ Pneumatiqu­es : 205/60 VR 15 Michelin MXV ■ Freins : disques AV ventilés/ AR à commande hydrauliqu­e assistée ■ Frein à main : mécanique sur les roues AR ■ Direction : à crémaillèr­e assistée

■ Rayon de braquage : 5,55 m ■ Dimensions (L x l x h) : 4,579 x 1,737 x 1,413 m ■ Empattemen­t : 2,743 m ■ Voies AV/AR : 1,492/1,458 m ■ Poids : 1330 kg à vide en ordre de marche.

PERFORMANC­ES

Vitesse maxi : 217,7 km/h ; 1000 m d.a. : 28,85’’ (Mesures Echappemen­t) ■ Consommati­on : 8,2 à 13,90 l/100 km (normalisée­s 90 km/h à ville).

PRODUCTION

Juin 1984 – octobre 1985 : production des “kitées” inconnue (environ 22 580 505 Turbo Injection 150, 160 et 180 ch confondues) ■ Tarif 1984 : 138 000 F (pour comparaiso­n, Peugeot 505 Turbo Injection 160 ch : 118 100 F, Citroën CX GTi Turbo : 137 900 F, Volvo 760 Turbo : 174 500 F, Audi 200 Quattro : 195 300 F, BMW Alpina B6 2.8i : 222 510 F, Mercedes 190E 2.3 16 : 245 000 F) ■ Nuancier : noir verni, blanc Meije, gris Winchester métallisé, rouge Classic métallisé, gris argent métal/gris Winchester. Garnissage­s : velours bleu foncé, velours vison, cuir bleu, cuir vison ■ Options : toit ouvrant électrique 2 750 F, régulateur de vitesse 1 700 F, sellerie cuir 5 899 F, climatiseu­r 7 000 F, embrayage renforcé (option spécifique kit 200 ch) ■ Type Mines : 551A96 Modifié ■ Puissance fiscale : 10 CV.

COTATION Même si le marché de ces autos est quasi inexistant, ce qui rend très difficile la fixation d’une cote, il ne fait aucun doute qu’une authentiqu­e et belle 505 kitée 200 ch peut dépasser les 15 000 euros. combien les metteurs au point châssis de chez Peugeot étaient brillants. Je précise que l’auto est équipée des amortisseu­rs et des ressorts du kit PTS, testés avant d’être remontés. Les mouvements de caisse sont parfaiteme­nt maîtrisés, aucune réaction parasite ne se manifeste dans la direction. Cette berline est une grande routière particuliè­rement sécurisant­e que l’on a juste envie d’emmener très fort sur une route sinueuse, sans arrière-pensée. Le circuit non permanent de Cadours s’avère être une sorte de triangle avec une partie rectiligne très rapide, une deuxième portion assez rythmée et une troisième plus accidentée nécessitan­t de fortes relances. Au deu

Cette 505 est fermement suspendue, mais n’oublie jamais de préserver le confort

xième tour, j’appuie un peu plus. Sans surprise, la 505 se montre encore plus à son avantage. Le moteur donne toute sa mesure sur la ligne droite. Même si je modère rapidement mes ardeurs car nous sommes sur route ouverte, il ne m’en faut pas davantage pour comprendre combien la ressource de cette mécanique est importante. Cela pousse bien et fort dès que le régime atteint les 4 000 tours. Car avant… on attend juste que quelque chose se passe. Je retrouve ici le caractère singulier des moteurs turbocompr­essés de cette époque. En mode “interrupte­ur”, ceux-ci passent de la quasi-léthargie à la folie furieuse en une seule seconde, le temps pour le turbo d’accrocher et d’envoyer la sauce. Que c’est amusant ! Revers de la médaille, il faut adapter sa conduite afin d’éviter d’être sous le régime de couple maxi lorsque l’on a besoin de puissance, par exemple pour réaccélére­r en deuxième partie de courbe. Il y a un coup à prendre ! Outre son moteur généreux et démonstrat­if, la 505 se distingue par son châssis intéressan­t. Grâce à l’autobloqua­nt à 25 %, la motricité en sortie de virage serré est relativeme­nt bonne. Quand le rythme s’accélère, l’équilibre dynamique est un ravissemen­t. Toujours doux, prévenant et sûr, il donne l’impression que l’auto “vole” confortabl­ement sur des suspension­s faisant un travail remarquabl­e. Ce véhicule est une merveille à conduire, c’est une machine à plaisir qui respire à fond les années 80. En prime, son freinage est bon. Comme le souligne très justement Philippe, « plus tu roules et plus ça freine ». Il y a en effet du mordant, ce qui est rassurant lorsque l’on a appréhendé les aptitudes sportives de cette voiture.

Au final, nous retenons de cette 505 “kitée” sa remarquabl­e homogénéit­é. C’est une auto techniquem­ent et philosophi­quement aboutie à laquelle il manque peut-être une pointe de fantaisie dans la présentati­on, notamment à l’intérieur. Sur les flancs de la carrosseri­e, les clients étaient libres, par exemple, de coller la flamme et les filets de caisse aux couleurs du PTS, mais sur un véhicule de ce niveau de gamme, ils devaient y réfléchir à deux fois. Car la discrétion a aussi du bon. Elle renforce plus encore l’effet de sidération sur le Béhèmiste pris en chasse par une simple 505 ! ■

Nous remercions Philippe Koenig pour le prêt de la 505, Simon Dauga pour la conduite de la voiture travelling et Stéphane Mallet du Club 505.

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 ?? ?? Le moteur Chrysler N9 T est dissimulé sous l’imposante tubulure d’admission et l’échangeur air/air.
Le moteur Chrysler N9 T est dissimulé sous l’imposante tubulure d’admission et l’échangeur air/air.
 ?? ?? Sur la 505 kitée, le turbo Garrett T3 souffle à 0,71 bar contre 0,50 pour la version 160 ch d’origine.
Dans chaque gouttière d’aile avant, le kit comprend un joint collé à la Néoprène permettant d’encapsuler totalement le compartime­nt moteur. Cette astuce est censée améliorer l’aérodynami­que.
Sur la 505 kitée, le turbo Garrett T3 souffle à 0,71 bar contre 0,50 pour la version 160 ch d’origine. Dans chaque gouttière d’aile avant, le kit comprend un joint collé à la Néoprène permettant d’encapsuler totalement le compartime­nt moteur. Cette astuce est censée améliorer l’aérodynami­que.
 ?? ?? Le kit PTS comprend une suspension spécifique reconnaiss­able à la couleur des amortisseu­rs et des ressorts. Ces derniers sont rouges.
Le kit PTS comprend une suspension spécifique reconnaiss­able à la couleur des amortisseu­rs et des ressorts. Ces derniers sont rouges.
 ?? ?? Le refroidiss­eur d’air d’admission est disposé à plat et un manchon fixé sous le capot permet de l’alimenter de façon dynamique. L’admission de l’air se fait depuis
e calandre spécifique à travers le t rou p ra ti q ué d a nsl ca p ot, lui aussi propre aux versions turbo.
Le refroidiss­eur d’air d’admission est disposé à plat et un manchon fixé sous le capot permet de l’alimenter de façon dynamique. L’admission de l’air se fait depuis e calandre spécifique à travers le t rou p ra ti q ué d a nsl ca p ot, lui aussi propre aux versions turbo.
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la radiateur fait partie du kit PTS “200 ch”. Ces éléments témoignent du sérieux d’un montage aussi performant que fiable.
Un nsemble de plaques étalliques canalisant l’air la radiateur fait partie du kit PTS “200 ch”. Ces éléments témoignent du sérieux d’un montage aussi performant que fiable.
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face avant vers le
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