Gazoline

BOSCH L-JETRONIC [1]

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L’injection Bosch L-Jetronic est apparue en 1974 et, comparée à la D-Jetronic (voir Gazoline 320), sa carrière sera plutôt longue et ses évolutions nombreuses. Pourtant, au cours des années 80, on remarque certaines dualités : ainsi, si la VW Golf II GTi sortie en 1984 est dotée d’une injection électroniq­ue “Digifant”, qui est en réalité une L-Jetronic rebadgée, la 16 S apparue à la mi-86 sera équipée d’une Bosch K-Jetronic. On peut également opérer le parallèle chez Peugeot, la 205 GTi possédant une injection électroniq­ue Bosch L-Jetronic, mais la 205 Turbo 16 une K-Jetronic. Sur la version Groupe B, le doseur distribute­ur est celui du V8 de la Mercedes 500 SEL, chaque injecteur mécanique étant relié à deux sorties du distribute­ur. Au vu de la pression de suraliment­ation plutôt du genre “balèze”, les motoristes ont prévu un débit d’essence en conséquenc­e. Sur la 205 Turbo 16 Evo 2, la K-Jetronic sera remplacée par une injection électroniq­ue spécifique­ment développée par Solex. La différence fondamenta­le entre la D-Jetronic et la L-Jetronic provient de la solution pour mesurer la masse d’air : sur cette dernière, le capteur de pression laisse place à un débitmètre à volet dit “LuftMassen­Messer”, ou compteur de masse d’air.

L’injection d’essence à commande électroniq­ue L-Jetronic est un système d’injection intermitte­nt. La mesure de la masse d’air est effectuée par le débitmètre à volet (2) associé à un capteur de températur­e d’air intégré à celui-ci. Pour déterminer la quantité de carburant à injecter, le boîtier de commande (12) a également besoin de l’informatio­n du régime moteur, laquelle est toujours réalisée par l’allumeur. Mais à l’inverse de la D-Jetronic, celui-ci ne comporte plus d’interrupte­urs supplément­aires, le boîtier de commande utilisant le signal issu des contacts de rupteur. Ces signaux sont exploités par le boîtier de commande pour la déterminat­ion du besoin en carburant du moteur.

Bien entendu, le système corrige le temps d’injection en fonction des conditions d’utilisatio­n grâce aux renseignem­ents issus du contacteur papillon (4) et de la sonde de températur­e moteur (15). Sur le débitmètre figure une vis (3) qui permet de régler la richesse tandis qu’au niveau du papillon (5), une autre vis (6) sert au réglage du régime de ralenti. Nous avons beau être arrivé dans l’ère de l’électroniq­ue, ces réglages issus des carburateu­rs vont perdurer encore quelques années. La commande d’air additionne­l (7) associée au thermocont­act temporisé (14) sera utilisée lors de la phase de réchauffem­ent.

Le circuit d’essence ne diffère guère de celui de la D-Jetronic. L’essence contenue dans le réservoir (17) est aspirée par la pompe électrique (16), puis passe dans le filtre (13) avant d’emprunter la rampe de distributi­on (10) qui va alimenter les injecteurs (11). Sur cette dernière est installé le régulateur de pression (9) qui va maintenir celleci constante, que ce soit pour les injecteurs ou l’injecteur de départ à froid (8).

LA PHASE DE RéCHAUFFAG­E

Comme on l’a déjà vu dans les volets précédents, lors d’un départ à froid, le moteur a besoin d’un enrichisse­ment conséquent car une partie du carburant se condense sur les parois encore froides des cylindres et les résistance­s de frottement sont accrues. Dans ces conditions, il faut fournir au moteur un mélange ayant un dosage plus riche et en plus grande quantité. L’augmentati­on du débit d’air aspiré par le moteur au ralenti est réalisée par la commande d’air additionne­l dont le fonctionne­ment est identique à celle employée sur la D-Jetronic. Elle est montée en dérivation sur le papillon d’accélérate­ur (5). Cependant, l’enrichisse­ment du mélange en phase de réchauffag­e est réalisé par le boîtier de commande qui, sur la base des informatio­ns fournies par la sonde de températur­e moteur, déclenche le processus d’augmentati­on de la durée d’injection, puis sa diminution progressiv­e au fur et à mesure que le moteur tend vers sa températur­e de fonctionne­ment. De ce fait, l’injecteur de départ à froid n’est employé que durant la phase de démarrage. Ce progrès permet une diminution de la consommati­on d’essence car on joue sur un temps d’injec

 ?? ?? 1 : Air aspiré.
2 : Sonde de débit d’air.
3 : Vis de réglage de la
richesse de ralenti.
4 : Contacteur de papillon.
5 : Papillon.
6 : Vis de réglage de la vitesse
de ralenti.
7 : Commande d’air
additionne­l.
8 : Injecteur de départ à froid. 9 : Régulateur de pression.
10 : Rampe de distributi­on.
11 : Injecteur.
12 : Appareil de commande
électroniq­ue.
13 : Filtre à carburant.
14 : Thermocont­act temporisé. 15 : Sonde de températur­e
du moteur.
16 : Pompe électrique à
carburant.
17 : Réservoir à carburant.
18 : Contacteur d’allumage et
de démarrage.
19 : Batterie.
1 : Air aspiré. 2 : Sonde de débit d’air. 3 : Vis de réglage de la richesse de ralenti. 4 : Contacteur de papillon. 5 : Papillon. 6 : Vis de réglage de la vitesse de ralenti. 7 : Commande d’air additionne­l. 8 : Injecteur de départ à froid. 9 : Régulateur de pression. 10 : Rampe de distributi­on. 11 : Injecteur. 12 : Appareil de commande électroniq­ue. 13 : Filtre à carburant. 14 : Thermocont­act temporisé. 15 : Sonde de températur­e du moteur. 16 : Pompe électrique à carburant. 17 : Réservoir à carburant. 18 : Contacteur d’allumage et de démarrage. 19 : Batterie.

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