ATELIER SPEEDWELL HERITAGE
Olivier Pierron est arrivé en Basse Normandie en 2001. Ce mécanicien est spécialisé dans l'entretien et la restauration mécanique de voitures anglo-saxonnes d'aprèsguerre. Dans sa collection structurée et cohérente, l'Austin Mini est sur un piédestal. Sa plus ancienne date de 1960 et la plus récente de 1988. Il en possède 25 exemplaires. La première automobile que son père lui a offert est une 1300 Cooper, une version italienne Innocenti fabriquée sous licence. Une auto qu'il possède toujours et dont il n'est pas près de se séparer. Après une période d'enseignement en BTS Maintenance Auto s'en suit une immersion au sein du garage Sauzeau, reconnu dans la banlieue parisienne pour l'entretien des prestigieuses RollsRoyce et Bentley. C'est proche de Flins et durant sept ans qu'il développe son atelier Speedwell Garage avant de mettre les voiles en direction du Perche. Le pilote se passionne pour la course et prend le départ du Trophée Maxi 1000 en 1996 avec une Cooper de 1964. Il participe aussi à deux reprises au Tour de Corse en 2008 et 2012, mais aussi à la Coupe des
Alpes en 1999 et 2009. Si son rêve le plus cher est de trouver un jour une Austin Princess en version limousine, Olivier est un grand collectionneur des modèles estampillés ADO 16 et de tous les dérivés fabriqués entre 1962 et 1974 de la plus brillante réussite de feu le groupe BMC. « Je possède tous les modèles de la Riley à la MG, Morris, Wolseley, Vanden Plas, Austin ou Innocenti. Jusqu'à l'Authy, une hispano-anglaise assemblée à Pampelune dans l'ancienne usine Seat. » La "Austin Drawing Office" est la voiture d'outre-Manche la plus populaire entre 1963 et 1967. L'ADO 16 à quatre portes, dessinée par Pininfarina, en reste le fer de lance. Et le graal, une version carrossée par Vanden Plas, qui était la Rolls des Mini. Ces autos se distinguent de celles de série par leur façade avant, leur calandre et leur capot moteur. Austin et Morris ont décliné le modèle en deux, quatre portes et en variante break. Sa focalisation sur ces anglaises lui vient de la visite du musée de Beaulieu qui, à treize ans, l'a époustouflé. De là est né un amour immodéré pour leur charme, leur design et la qualité des finitions, malgré leurs problèmes mécaniques récurrents. Passion, quand tu nous tiens !