L’invité
Thomas Sotto
À la maison, qui se met le plus souvent derrière les fourneaux ?
Je cuisine très peu et très mal, en revanche, j’avoue ne pas être avare de commentaires sur la cuisine des autres !
Avez-vous quand même une spécialité ?
Je suis un chef pour composer des salades, avec une prédilection pour les salades grecques. Comme chaque année, je séjourne en Grèce où je relève ce qui me manque pour atteindre la perfection. C’est d’ailleurs souvent la saveur des produits cultivés sur place, introuvables en France, qui fait la différence.
Quelles sont vos habitudes alimentaires ?
Le midi, c’est du ravitaillement. En fait, pour moi, l’appétit vient vraiment en mangeant. Je peux sans problème rester à jeun du matin jusqu’au soir mais, une fois à table, je dévore !
Les repas sont-ils un moment privilégié ?
J’apprécie beaucoup le repas familial avec les enfants. C’est un moment important de la journée. Je trouve que le partage apporte un supplément de goût aux aliments. Même si ce n’est pas très bon, si on n’est pas seul, le repas le plus succinct dégage une jolie saveur.
Êtes-vous gourmet ou gourmand ?
Je suis plutôt gourmet, sauf en ce qui concerne le barbecue. J’en ai installé un sur mon petit balcon et, à la minute où je place les aliments sur le gril, je me métamorphose en une sorte de cannibale ! Mon boucher, le meilleur du monde, m’a fait découvrir ses merguez. Depuis, je cultive une préférence pour ces petites saucisses venues du Maghreb.
À l’étranger, prenez-vous le temps de découvrir la cuisine locale ?
Où que je sois, j’aime découvrir la gastronomie du lieu. En France comme à l’étranger, j’aime goûter les spécialités. J’essaie de m’adapter. Je me souviens d’avoir essayé, en République de Kalmoukie, le thé au beurre de yak : j’ai mis un temps fou pour vider ma tasse…
Quel est le plat lié à votre enfance ?
Je garde une image d’enfance de ma grandmère, pied-noir d’Algérie, qui préparait un couscous réunissant toute la famille le dimanche. Cette grande tablée avec mes parents, mes tantes, mes oncles et mes cousins rendait ce couscous encore plus succulent. Rien que d’en parler, je salive ! Pour le coup, j’étais tellement gourmand que j’en mangeais toujours trop.
Prenez-vous soin de cultiver le goût de vos enfants ?
Absolument. Je ne les oblige jamais à manger. En revanche, je les oblige à goûter en leur précisant qu’ils ont le droit de recracher. C’est fondamental, parce qu’en ouvrant leurs papilles, on leur ouvre aussi l’esprit.
Avez-vous les yeux rivés sur votre balance ?
Non. Comme tout le monde, mon poids varie d’un ou deux kilos que je prends ou que je perds. Mais je trouve absurde de se priver. La vie n’est pas faite pour se serrer la ceinture. Quel plaisir de se resservir lorsqu’on a en a envie !