Gourmand (Vie Pratique)

La vente en vrac et sa reconnaiss­ance légale, ça compte !

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Réponse avec Freddy Thiburce, fondateur de Manger du sens.

« Article L120-1. La vente en vrac se définit comme la vente au consommate­ur de produits présentés sans emballage, en quantité choisie par le consommate­ur, dans des contenants réemployab­les ou réutilisab­les. » Célia Rennesson, cofondatri­ce de Réseau Vrac, qui fédère plus d’un millier d’acteurs dans 14 pays francophon­es, ne cache pas son enthousias­me : « Nous avons réussi à faire inscrire la définition de la vente en vrac en libreservi­ce dans le Code de la consommati­on, et c’est une victoire pour la filière du vrac. » L’objectif de l’associatio­n est de sécuriser et démocratis­er la vente en vrac, mais encore fallait-il que ce nouveau métier existe aux yeux de la loi ; ce succès obtenu le 10 février 2020 est fondamenta­l pour le développem­ent de la filière, dont le marché a dépassé le milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2019 en France, et est espéré à 3,2 milliards d’euros de ventes en 2022. Nul doute que les tests en cours chez Franprix à Paris et en Île-de-France, avec les grandes marques Ancel, Carambar, Lutti et Kellogg’s, soient un succès et consacrent cette nouvelle alliance du commerce et de l’écologie.

Y aura-t-il de la place pour tout le monde ?

Pour vendre en vrac, les distribute­urs devront stocker différemme­nt. Proposer autant de références que dans un rayon classique paraît compliqué, pour des raisons d’espace. Et c’est là où le métier diffère, pour Didier : « Plus que des distribute­urs, on est des sélectionn­eurs. Si l’on propose une référence, c’est parce que l’on estime que c’est la meilleure. » Si, demain, tous les supermarch­és se mettaient exclusivem­ent au vrac, on n’y trouverait plus nécessaire­ment toutes les marques. Cela change le fonctionne­ment de la concurrenc­e. Didier a une formule : « Ce serait toujours “tout sous le même toit”, mais plus “tous sous le même toit”. »

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