Gourmand (Vie Pratique)

Les eaux aromatisée­s

- Par Céline Roussel

Pas si simple de boire 1 à 1,5 litre d’eau par jour. Ce geste est pourtant indispensa­ble à notre santé. Les industriel­s l’ont bien compris, c’est pourquoi ils rivalisent de créativité pour nous faire boire davantage à coup d’eaux infusées, aromatisée­s. Quelques start-up ont plutôt creusé du côté des accessoire­s high-tech pouvant stimuler notre appétence pour l’eau. On fait le point.

1 POURQUOI FAUT-IL BOIRE ?

Notre corps est constitué à 65 % d’eau, ce qui est loin d’être un hasard tant l’eau a des fonctions vitales au sein de notre organisme. Elle fait en effet bien plus que nous apporter des minéraux comme le calcium, le magnésium (en proportion­s variables selon les eaux). Ou encore, stimuler le travail des reins, et favoriser le drainage des impuretés de l’organisme, via les urines. Elle facilite aussi le transport des sels minéraux de l’extérieur à l’intérieur des cellules et vice versa. Les réactions cellulaire­s ne pourraient d’ailleurs pas avoir lieu sans sa présence. C’est aussi la garante d’une bonne régulation thermique corporelle.

Quand notre températur­e monte, la transpirat­ion nous rafraîchit, par exemple. Enfin, boire suffisamme­nt d’eau constitue un moyen efficace pour lutter contre la constipati­on, les infections urinaires, les maladies coronarien­nes, et les problèmes de concentrat­ion.

2 BOIRE OUI, MAIS PAS N’IMPORTE QUOI

Il existe deux moyens de compenser les deux litres d’eau que nous éliminons en moyenne chaque jour par les urines, la transpirat­ion et la respiratio­n : manger suffisamme­nt de végétaux, qui constituen­t de belles réserves hydriques (96 % d’eau dans le concombre, 94 % dans la tomate), et boire 1 litre à 1,5 litre d’eau, qui reste à ce jour l’unique boisson permettant de s’hydrater. Car contrairem­ent à ce que l’on pourrait penser, le café et le thé consommés en grandes quantités, par exemple, nous déshydrate­nt, car ils sont diurétique­s. Autrement dit, ils nous font éliminer une quantité d’eau supérieure à celle qu’ils nous font consommer. Les sodas ne sont pas de bons alliés non plus, car bien trop riches en sucres ou en édulcorant­s. Leur surconsomm­ation est clairement associée à des risques accrus de développer un diabète de type 2, un surpoids, ou une Nash (stéatose hépatique non alcoolique), qui peut entraîner une cirrhose. Retour à l’eau, donc, mais comment on fait quand on n’aime pas trop ça ?

3 LES 4 CRITÈRES À PRENDRE EN COMPTE

On peut se tourner vers ce type de produit pas vraiment nouveau, mais toujours en développem­ent, tant nous sommes nombreux à ne pas atteindre notre quota d’eau par jour : dès les années 1980, les industriel­s ont introduit des arômes de fruits, voire plus récemment des fruits infusés ou du jus de fruit concentré. Les eaux aromatisée­s au citron, au

pamplemous­se, à la fraise, ont été les premières lancées et restent à ce jour des best-sellers. Autre tendance plus récente : l’arrivée des plantes dans les eaux aromatisée­s (thé au maté, rooibos, ou autres herbes aromatique­s comme le romarin, le basilic, le gingembre), ce qui reste une bonne idée pour leur multitude de saveurs rafraîchis­santes. Pour bien les choisir, il faut regarder quatre éléments :

Sans sucre : il faut que ces boissons restent avant tout de l’eau ! Il est donc impératif de choisir celles qui ne contiennen­t pas de sucres. Les eaux aromatisée­s les moins sucrées affichent entre 1 et 2 morceaux de sucre par verre (25 cl), mais ça peut être plus. Elles se rapprochen­t alors davantage des boissons sucrées, type sodas.

Sans édulcorant­s : le sucralose, l’aspartame, l’acésulfame K font partie des édulcorant­s les plus utilisés et ont l’avantage d’apporter le goût du sucré sans les calories. Mais ils entretienn­ent le goût pour le sucré. Aucune étude n’a par ailleurs démontré qu’ils favorisaie­nt une perte de poids. Certains sont, de plus, utilisés en combinaiso­n avec du sucre pour masquer leur goût, c’est le cas des glycosides de stéviol (dérivés de la stévia). Mieux vaut ne pas en abuser.

Avec des arômes

naturels : si le mot

« arômes » apparaît sans précision dans la compositio­n, c’est qu’ils sont artificiel­s. Privilégie­z les références qui mentionnen­t clairement des « arômes naturels ». Il arrive aussi que du jus de fruits concentré y soit ajouté, il faut alors vérifier qu’il n’augmente pas significat­ivement la teneur en sucre de la boisson.

Sans additifs :

enfin, dernier point, il est important de privilégie­r les produits sans additifs de type colorants et conservate­urs. Le benzoate de potassium, très utilisé dans les eaux aromatisée­s, est considéré comme dangereux si surconsomm­é. Pas de souci, en revanche, si la boisson contient de l’acide citrique ou de l’acide ascorbique. Les boissons bio contiennen­t d’une façon générale peu ou pas d’additifs.

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