CHÂSSIS CES FRANÇAIS HORS NORME
En France, des techniciens audacieux, nous en avons eus, mais surtout, nous en avons encore ! La preuve avec la curiosité que suscite la TransFIORmers dans les paddocks Moto2. Comme Fior, Offenstadt, de Cortanze et encore JBB, c’est avec une machine non conventionnelle que Christian Boudinot s’exprime, là ou le conformiste règne. Retour sur ces artistes et leurs inoubliables progénitures.
Oser venir affronter la concurrence dans les championnats les plus relevés avec des solutions techniques différentes du reste du plateau, quelle audace, n’est- ce pas ?! Cependant, l’audace ne suffi t pas à enrayer l’échec. Pour tirer satisfaction d’un tel engagement, il convient de lui associer savoir- faire, expérience, pugnacité et humilité. Y ajouter un brin de culot n’est pas pour contrarier l’alchimie, bien au contraire. Durant cette saison 2013 de vitesse, il nous a été donné de vivre une nouvelle aventure « à la française » des plus passionnantes, celle engagée par Christian Boudinot qui, avec la Moto2 de sa fabrication, s’en est allé vérifi er in situ et avec les moyens du bord, le potentiel de celle qu’il nomme la TransFIORmers. Un nom et une technique en en hommage direct à Claude Fior qui, il y a de cela plus de 25 ans, ouvrait une nouvelle voie dans la recherche d’alternatives à la très conventionnelle fourche télescopique. 2013 correspond également à la gestation d’un autre incroyable prototype, le Geco, fruit de 35 années de réfl exion d’Éric Offenstadt, autre Français défricheur de solutions techniques alternatives. Contrairement à la TransFIORmers, Geco se veut un concept global dans lequel toutes les techniques appliquées à ce jour à la moto sont remises en question. Sorte d’approche radicale, dans laquelle, il y a plus de 30 ans maintenant, un certain André de Cortanze s’était lui aussi aventuré en dessinant et réalisant la Elf- X. Impossible, dans ce dossier, de ne pas citer JBB, alias Jean- Bertrand Bruno qui, lui aussi, aura occupé une large part de son existence à démontrer au monde de la moto que la fourche télescopique n’est pas l’unique alternative. Et la Metiss le prouve chaque année lors des deux épreuves françaises phares de l’endurance que sont le Bol d’Or et les 24 Heures du Mans. Messieurs, merci et bravo.