GP Racing

Boudinot

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Actuelleme­nt, la classe Moto2 se révèle être la catégorie idéale pour les audacieux. En effet, puisqu’elle impose une mécanique commune à tous ( 4- cylindres en ligne, 4- temps de Honda CBR 600 RR), elle offre des mesures comparativ­es on ne peut plus explicites. Mesures comparativ­es qui, aujourd’hui, en Mondial, se limitent à comparer les chronos face à l’hégémonie Suter et Kalex. En effet, c’est vers ces deux constructe­urs – après qu’ils ont prouvé être en mesure de proposer du matériel performant et un soutien technique effi cace – que la majorité des teams se tourne dorénavant lorsqu’il s’agit d’aller concourir en Moto2. Face à eux, les partie- cycles conçues et fabriquées par l’Italien Lucas Boscoscuro ( Speed Up) et les deux Mistral françaises de chez Tech3 sont les seules à compléter le plateau Moto2. L’année de l’entrée en scène de la catégorie ( 2010), ils étaient 15 avec Harris, AJR, Scot, BQR, MZ, Bimota, FTR, Moriwaki, etc. Cette même année, dans le cerveau de Christian Boudinot aussi ça a fait « tilt » ! Lui qui, pendant la décennie 80, a concouru dans les championna­ts de France, d’Europe et du monde et qui, après avoir cessé de piloter, s’est ensuite appliqué à régler la mécanique pour des pilotes tels que de Puniet, Guintoli ou Cluzel, s’imagine alors mettre à profi t son expérience de la technique pour réaliser sa propre Moto2. Le projet sera façonné autour d’un souvenir très fort, celui de la pole position qu’il signa lors de la manche du championna­t d’Europe 250 cm3 en Allemagne, à Hockenheim en 1987, au guidon d’un prototype construit par Claude Fior. Le tout, sans même avoir pu participer aux séances d’essais libres ! Les sensations vécues au guidon de cette 250 à mécanique Rotax et train avant à double triangle superposé deviennent son moteur. Discrèteme­nt, il accouche d’un premier prototype à cadre aluminium. Mike Di Meglio et Lucas Mahias prennent alors part aux premiers essais jusqu’à entraîner ce dernier à la fi nale du championna­t espagnol de vitesse ( CEV) fi n 2012 avec, au bout, une encouragea­nte dixième place. Malgré cela, le comporteme­nt dynamique n’apporte pas suffi samment satisfacti­on, et Christian construit alors un second prototype avec cette fois un cadre fait de tubes d’acier. Fin août 2013, Mahias prend le départ du GP de République tchèque. Sur ce circuit de Brno qu’il découvre, il se qualifi e à 2’’ 6 de la pole ( 31e position) et termine la course à la 23e place avec son meilleur tour signé en 2’ 04’’ 877. Une performanc­e à comparer au meilleur tour en course ( réalisé par Johann Zarco) signé en 2’ 02’’ 605, soit seulement 2’’ 272 d’écart entre une Suter au top et un prototype emmené par une petite poignée de passionnés ! Depuis, la TransFIORm­ers s’est acquittée des deux dernières manches du CEV 2013 avec cette fois, Valentin Debise qui termina 10e à Valence et 13e lors de la fi nale à Jerez. Pour 2014, la TransFIORm­ers sera alignée sur le CEV et six épreuves du Mondial ( Europe uniquement) pour se préparer au mieux à une saison complète de GP en 2015. Et vive la France !

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