« VALE » LE 900 DE SILVERSTONE
S’il paraît anodin face aux enchaînements de grandes courbes qui peuplent le circuit anglais, « Vale » n’en est pas moins un point qui demande finesse et analyse.
Certains n’hésitent pas à qualifi er « Vale » , le petit gauche qui porte le numéro 8 sur le plan du tracé de Silverstone, comme le moins intéressant de la piste anglaise. Et pourtant ce sec 90° ne manque pas de piquant. Outre son importance pour enchaîner ensuite « Club Corner » , le double droit qui débouche sur la ligne droite où sont construites les infrastructures utilisées pour la Formule 1, c’est aussi un passage à haut risque. Le freinage, où une MotoGP passe de 273 à 154 km/ h en 220 mètres, n’est pas le plus violent du circuit mais certainement le plus piégeux tant il est bosselé. Quelques- uns en ont un souvenir cuisant, comme Valentino Rossi qui, en 2012, avait par deux fois satellisé sa Ducati lors des essais. Bradley Smith, qui connaît chaque millimètre du circuit, prévient : « Il s’agit certainement du virage le plus diffi cile de la saison. L’attaque du freinage se fait dans la descente particulièrement bosselée, ce qui peut provoquer des blocages de la roue avant. » Guy Coulon, son chef mécanicien, confi rme : « Quelques petits ajustements du cadre permettent d’atténuer le phénomène. Mais le pire est lorsqu’il pleut. Là, il n’est pas diffi cile d’y faire une boulette. » Bradley confi rme : « À cause des bosses, les voitures laissent beaucoup de gomme sur l’asphalte et en cas de course sous la pluie, on se retrouve sur le verglas. À ce moment- là, il faut se placer un peu plus au centre de la piste, là où il y a moins de dépôt. » Un virage fi nalement pas si anodin qu’il n’y paraît !