LE CAPTEUR DE PRESSION
Obligatoires en Moto2 depuis 2014, les capteurs de pression sur les pneus ont fait leur apparition en MotoGP en début de saison. Une décision importante pour la sécurité, motivée par les frayeurs de Loris Baz et Scott Redding.
De retour en MotoGP en tant que fournisseur offi ciel du championnat pour prendre la suite de Bridgestone, Michelin a vécu des débuts mouvementés. Si la plupart des pilotes ont immédiatement loué le niveau de grip offert par le pneu arrière, l’avant est, lui, toujours sous le feu des critiques pour sa propension à décrocher sans prévenir. Mais c’est surtout l’éclatement du pneu arrière de Loris Baz à 290 km/ h dans la ligne droite de Sepang suite à une crevaison qui a inquiété le paddock. Et la délamination du pneu de Scott Redding en Argentine due à un tracé exigeant, de fortes températures et un pilote – comme Baz – au gabarit imposant n’ont pas non plus rassuré le paddock. Si bien que pour limiter les risques au maximum, la Dorna a rendu obligatoire, depuis le GP d’Italie, des capteurs de pression sur les deux roues. Un élément destiné à éviter que les équipes jouent volontairement de manière dangereuse avec les pressions. Un pneu légèrement sous- gonfl é permettra en effet une plus grande surface de contact au sol et donc plus de grip, mais aura également plus de risques d’être défaillant. Michelin peut ainsi désormais contrôler, après chaque séance, que les pressions minimales qu’elle préconise sont bien respectées. Un petit boîtier – d’une valeur de 50 à 160 € – placé à l’intérieur de la jante et relié à la valve du pneu enregistre la pression à chaque instant avant de l’envoyer au système d’acquisition de données. Les techniciens Michelin n’ont alors plus qu’à venir contrôler que les pressions sont conformes.