GP Racing

LE CAPTEUR DE PRESSION

- Par Alexis Delisse. Photos Jean-Aignan Museau et DR.

Obligatoir­es en Moto2 depuis 2014, les capteurs de pression sur les pneus ont fait leur apparition en MotoGP en début de saison. Une décision importante pour la sécurité, motivée par les frayeurs de Loris Baz et Scott Redding.

De retour en MotoGP en tant que fournisseu­r offi ciel du championna­t pour prendre la suite de Bridgeston­e, Michelin a vécu des débuts mouvementé­s. Si la plupart des pilotes ont immédiatem­ent loué le niveau de grip offert par le pneu arrière, l’avant est, lui, toujours sous le feu des critiques pour sa propension à décrocher sans prévenir. Mais c’est surtout l’éclatement du pneu arrière de Loris Baz à 290 km/ h dans la ligne droite de Sepang suite à une crevaison qui a inquiété le paddock. Et la délaminati­on du pneu de Scott Redding en Argentine due à un tracé exigeant, de fortes températur­es et un pilote – comme Baz – au gabarit imposant n’ont pas non plus rassuré le paddock. Si bien que pour limiter les risques au maximum, la Dorna a rendu obligatoir­e, depuis le GP d’Italie, des capteurs de pression sur les deux roues. Un élément destiné à éviter que les équipes jouent volontaire­ment de manière dangereuse avec les pressions. Un pneu légèrement sous- gonfl é permettra en effet une plus grande surface de contact au sol et donc plus de grip, mais aura également plus de risques d’être défaillant. Michelin peut ainsi désormais contrôler, après chaque séance, que les pressions minimales qu’elle préconise sont bien respectées. Un petit boîtier – d’une valeur de 50 à 160 € – placé à l’intérieur de la jante et relié à la valve du pneu enregistre la pression à chaque instant avant de l’envoyer au système d’acquisitio­n de données. Les technicien­s Michelin n’ont alors plus qu’à venir contrôler que les pressions sont conformes.

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