GP Racing

AÉRODYNAMI­QUE LES AILERONS EN QUESTION

- Par Marc Seriau. Photos DR et Jean-Aignan Museau.

L’L’aérodynami­queédi ett lla motot dde GGrandsd PPrix,i c’est’t un peu une histoire à la «jet’aime,moinonplus» . Retraçons-la brièvement.

Jusque dans les années soixante, les essais aérodynami­ques se cantonnent à vouloir obtenir un meilleur profi lage ( Cx) pour atteindre une plus grande vitesse de pointe. Les motos de Grands Prix disposent alors fréquemmen­t de carénages intégraux, versions à peine simplifi ées des machines de record. En 1958, pour faire diminuer la vitesse jugée trop dangereuse à cette époque, la FIM interdit ces éléments, le plus souvent fabriqués en aluminium, en imposant de voir intégralem­ent le pilote et en fi xant des dimensions maximales pour le carénage et le garde- boue. Suivant l’exemple des Formule 1 et apparus pour la première fois sur une MV aux essais de Spa- Francorcha­mps au début des années 70, les ailerons n’ont ensuite eu de cesse de réapparaît­re épisodique­ment de temps à autre sans jamais vraiment réussir à s’imposer. Ainsi, on peut citer, entre autres, la monstrueus­e TZ 750 Yamaha Viko du Néo- Zélandais Rodger Freeth, puis la Suzuki R 500 de Barry Sheene en 1979, la Elf2 en 1984, les Yamaha YRT 500 de Max Biaggi et Carlos Checa en 1999 et la Ducati de Casey Stoner en 2009/ 2010. Et c’est justement Ducati qui a persévéré dans cette voie, développan­t ces appendices aérodynami­ques pour aboutir aux monstruosi­tés qui commencent à jaillir partout cette saison ( ci- dessus). Mais là, on ne cherche plus à aller plus vite, bien au contraire, mais à engendrer de l’appui sur le train avant. Le but ? Obtenir une meilleure adhérence en courbe et retarder le déclenchem­ent du Traction Control à l’accélérati­on.

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