GP Racing

VALENTINO ROSSI FAIRE PARTIE DES TROIS FAVORIS AU TITRE ME TIENT PARTICULIÈ­REMENT À COEUR

- Par Guido Meda (Sky TV). Traduction Paola Volpi. Photos Jean-Aignan Museau.

Juste avant la course au Mugello (où il a réalisé la pole et semblait parti pour briller avant d’être trahi par la mécanique), Valentino a accordé une longue interview à nos confrères de Sky TV. L’occasion pour le champion de se dévoiler davantage. Morceaux choisis.

GM : On entend dire que « le Rossi 2016 » est bien plus performant que celui de l’année dernière, qui était déjà à son tour le plus fort de tous les temps. Qu’est-ce que tu en penses ? VR : Sincèremen­t, je ne sais pas si je suis plus fort aujourd’hui qu’hier, mais je suis très satisfait d’être encore compétitif cette année, malgré les importants changement­s de règlement qu’a connus le MotoGP. Et à mon âge, tu sais, on commence à redouter, à chaque nouvelle saison, de ne plus être à la hauteur. J’avais déjà la même inquiétude à l’âge de vingt ans mais là, être encore à 12 points après cinq courses et faire partie des trois favoris au titre me tient particuliè­rement à coeur.

GM : Justement, qu’est-ce qui est différent à 37 ans ? On dit parfois qu’avec l’âge, le seuil de prudence n’est plus le même, qu’en vieillissa­nt, les réflexes ne sont plus aussi bons... As-tu l’impression que des choses ont changé avec le temps ? VR : Je ne crois pas. Heureuseme­nt, j’avais déjà peur de faire des erreurs et de me blesser à 25 ans, ou même avant, et c’est toujours ce que je redoute aujourd’hui. Avec l’expérience, on devient plus attentif aux détails, mais les réfl exes sont toujours les mêmes. Plus jeune, je constatais que d’une année à l’autre, je devenais chaque fois plus fort, tandis que maintenant, je dois construire ma progressio­n, il faut que j’y travaille, que j’oeuvre à ma réussite. Ce n’est plus simplement une question d’instinct et de facilité.

GM : Tu as changé ta façon de piloter cinq ou six fois dans ta carrière. C’est une chose qu’il faut faire régulièrem­ent ? VR : Oui, il y a une partie qui se fait à l’instinct, et une autre qui dépend du travail fourni. Il faut avoir l’intelligen­ce de comprendre ce qu’il faut modifi er, comme lorsque nous sommes passés des deux- temps aux quatre- temps, de Bridgeston­e à Michelin,

Newspapers in French

Newspapers from France