CADALORA 15 ANS DE GP
Avec trois titres mondiaux et trente-quatre victoires en quinze ans de Grands Prix, Luca Cadalora aura laissé une trace impérissable dans le monde de la compétition moto.
En quinze ans de Grands Prix, Luca Cadalora aura laissé une trace impérissable dans le monde de la compétition moto. Champion du monde en 125 et 250, l’Italien aurait pu également être couronné en 500 si la chance avait bien voulu lui sourire. À moins, comme le prétendent certains, qu’il ne l’ait pas souhaité assez fort... « Les Européens n’ont jamais eu la même sensibilité que les Américains ou les Australiens, aimait à dire Cadalora. J’ai toujours piloté mes motos parce que j’aimais ce plaisir de faire corps avec elles. Je ne pourrais jamais me battre contre une partie de moi- même, alors c’est vrai, lorsque quelque chose ne tournait pas rond dans les réglages, il ne m’était pas possible de donner le meilleur de moi- même. » Sa passion de la moto, le triple champion du monde en forge les fondations à la fi n des années 70 sur les routes de l’Émilie Romane, mais aussi dans le fond du garage de son père, Renzo. Doué aussi bien avec la clé de dix que la poignée de gaz de ses machines, il décide, à 18 ans, de participer à sa première course au guidon d’une moto que lui prépare Francesco Villa, l’ami de la famille. C’est encore avec l’une de ces machines qu’il obtient en 1982 le titre de champion d’Italie Junior 125. Un petit coup de main de la Fédération italienne et Luca se retrouve en Grands Prix. En 1986, il récupère une Garelli avec laquelle il remporte son premier succès et empoche, dans la foulée, le titre de champion du monde 125.
1998 : IL MET UN TERME À SON CONTRAT
Giacomo Agostini décide alors de monter une équipe en 250 pour permettre à son jeune compatriote de passer à la catégorie supérieure. Malheureusement pour lui, la Yamaha ne soutient pas la comparaison face à la Honda NSR. En 1988, Cadalora parvient à deux reprises à monter sur la plus haute marche du podium. Des chutes trop nombreuses et quelques soucis techniques le conduisent cependant à se contenter d’une sixième place au classement fi nal du championnat du monde. Deux victoires supplémentaires en 1989, trois de plus en 1990... Luca ne parvient pas à accrocher ce titre mondial qu’il sent pourtant à sa portée. Une nouvelle association avec Honda et Erv Kanemoto va modifi er la donne à l’aube de la saison 1991. Ensemble, les deux hommes obtiennent huit victoires sur les quinze courses du championnat. Le champion du monde remet son titre en jeu l’année suivante et obtient haut la main un second sacre. N’ayant plus rien à prouver, l’Italien peut maintenant passer à la 500. C’est Kenny Roberts qui lui offre une place dans son équipe aux côtés de Wayne Rainey, référence absolue du moment. Luca met du temps pour trouver ses marques au sein de son nouveau team mais remporte toutefois