GP Racing

« CEUX QUI TRAVAILLEN­T AVEC MOI SAVENT QUE JE DONNE TOUJOURS LE MAXIMUM »

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de Noël. Il raconte : « Début décembre, j’étais en Thaïlande pour une opération de relations publiques avec Yamaha quand j’ai reçu un coup de fil de Mike Leitner. Il m’a dit que je les intéressai­s pour devenir leur pilote numéro un en MotoGP. On a laissé passer les fêtes de fin d’année et on s’est vu en janvier en Autriche avec Pit Beirer. Je voulais voir si leur approche de la course correspond­ait à la mienne, je voulais savoir si on pouvait envisager de collaborer. Après dix minutes, j’ai compris que nous étions sur la même longueur d’ondes. » Début février, Hervé Poncharal informe son pilote anglais qu’il n’aura plus de travail pour lui en 2018, Yamaha voulant qu’il recrute un jeune pilote pour préparer l’avenir. « Quand je lui ai dit que j’avais une propositio­n de KTM, il m’a dit de foncer, rapporte Bradley. Surtout que je n’avais par ailleurs aucun espoir de rejoindre l’équipe offi cielle Yamaha. Malgré ma 6e place au championna­t et ma victoire aux 8 Heures de Suzuka, les Japonais ont toujours été clairs avec moi à ce sujet. Dès lors, je me suis vite mis d’accord avec KTM sur un contrat de deux saisons. » À 25 ans, le Britanniqu­e estime avoir une belle carte à jouer avec le constructe­ur européen. « Si tu regardes l’histoire de KTM, tu te rends compte qu’ils ont toujours eu du succès dans ce qu’ils ont entrepris. Ils gagnent en motocross et en supercross, ils dominent sur le Dakar et ils ont aussi été performant­s en GP de vitesse 125 et 250. Leur RC8 était elle aussi dans le coup dans le championna­t d’Allemagne SBK. Depuis que Pit Beirer dirige le service compétitio­n, il y a vraiment une dynamique du succès. Je crois en ce nouveau projet. »

« JE N’OUBLIERAI JAMAIS CE QUE TECH3 A FAIT POUR MOI »

Avant de boucler ses premiers tours de roues avec la MotoGP autrichien­ne en novembre prochain à Valence, Smith espère toutefois fi nir la saison 2016 sur une bonne note. Histoire de conclure en beauté ses six ans de carrière chez Tech3. « Je n’oublierai jamais ce qu’Hervé, Guy et toute l’équipe ont fait pour moi. Quand ils m’ont pris en 125, je n’étais qu’un gamin. On a fait des podiums en Moto2 ensemble avec leur moto, ils m’ont ensuite permis de passer en MotoGP alors que personne ne croyait vraiment en moi. On a vécu des moments forts mais aussi traversé des périodes diffi ciles... Ils m’ont tout appris et ça sera dur de les quitter. » La vitesse, Bradley Smith y est arrivé un peu contraint et forcé. « J’ai commencé par le motocross parce que mon père courait dans cette discipline, raconte le pilote d’Oxford. Il a été champion d’Angleterre en 125 et il roulait encore quand je suis né en 1990. À cette époque, nous vivions dans la ferme de mon grand- père. Il y avait un terrain de cross qu’on possède d’ailleurs encore, où j’allais faire du vélo en sortant de l’école. Mon père m’y a fait faire mes débuts à moto à l’âge de six ans. C’est comme ça que j’ai commencé à participer aux championna­ts d’Angleterre Junior en 65 puis en 85 cm3. Très vite, je suis entré dans le Top 6, puis j’ai commencé à gagner. Jusqu’au jour où je me suis fracassé : fracture ouverte de la jambe. Là, mon père à dit stop. Il commençait déjà à en avoir marre de me voir boiter le lundi matin en partant à l’école. En discutant avec John Reynold qui était passé avec succès du motocross à la vitesse, mais aussi avec Jonathan Rea qui s’apprêtait alors à en faire autant, il s’est décidé à me mettre à la piste.

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