BARRY SHEENE DANS LA CHALEUR SUFFOCANTE DE L’ÉTÉ 76
Il y a 40 ans, on se souciait peu du réchauffement climatique. Ni de la canicule de 1976 qui s’abattait sur l’Europe et n’en finissait plus de battre de nouveaux records de chaleur. Peu s’en sont autant réjoui que Barry Sheene...
C’ est en 1976 que la « légende Barry Sheene » est née, l’insolent et charismatique cockney s’étant emparé cette année- là du titre 500 avec brio. Pour doubler la mise l’année suivante. Barry Coleman – biographe attitré de son plus grand rival, l’Américain Kenny Roberts – écrira à son propos : « Sheene était resté champion du monde bien longtemps après sa dernière victoire. » Avec son esprit vif, son charme irrésistible et ses manières fantasques d’enfant de la classe ouvrière, l’Anglais a rendu la compétition moto terriblement attirante. Au même moment, la Formule 1 connaissait une semblable effervescence avec un pilote issu de la bourgeoisie, James Hunt, sacré aussi en 1976. Deux champions, devenus amis, qui ont vécu ensemble les grandes heures des clubs et boîtes de nuit à la mode du « Swinging London » , se trémoussant au rythme de Bohemian Rhapsody de Queen et de Funky Gibbon des Goodies.
BARRY SHEENE FAIT ENTRER LE MONDE DES GRANDS PRIX DANS L’ÈRE MODERNE
1976, c’est aussi l’année où, sur les grilles des Grands Prix moto, les classiques 4- temps et les intrigantes 2- temps se livrent une ultime bataille. Au milieu d’un plateau dominé par les japonaises, Giacomo Agostini et sa MV Agusta fi nissent septièmes du classement. Vaillante, la paire italienne terminera sa carrière sur une victoire au Nürburgring, lors de la dernière course de la saison, une épreuve à laquelle Sheene ne prit même pas la peine de participer. 1976, c’est encore l’année où la novatrice Suzuki RG 500 4- cylindres « en carré » atteint sa maturité. Les six hommes devant Agostini pilotent ce modèle et chaque année, jusqu’en 1982, Suzuki s’empare du titre constructeur. Par ailleurs, le règne de Sheene et la gestion très professionnelle de son