GP Racing

LOUIS ROSSI RENDEZ-VOUS MANQUÉ

- Par Alexis Delisse. Photos Vincent Boyer et DR.

Depuis plusieurs années, Louis Rossi lorgnait le championna­t du monde d’endurance. Le Français a finalement pu sauter le pas cette saison en s’engageant avec le GMT 94. Une nouvelle aventure qui s’est arrêtée prématurém­ent, après une course aux 24 Heures Motos complèteme­nt ratée et un limogeage en règle.

Ce devait être le joli coup du GMT 94 pour 2016. Avec l’arrivée de deux pilotes de vitesse chevronnés, l’un en provenance du Superbike, Niccolo Canepa, l’autre du Moto2, Louis Rossi, Christophe Guyot espérait bien renouer avec la victoire aux 24 Heures Motos. Mais si l’Italien a parfaiteme­nt rempli son rôle en s’adaptant rapidement aux spécifi cités de la discipline, la course du Manceau a, elle, rapidement tourné au cauchemar. Pourtant, le local de l’étape abordait son premier départ en endurance avec beaucoup d’envie... peut- être trop. Dès son premier relais, le pilote Yamaha a en effet été victime de deux chutes qui ont éliminé d’offi ce son équipe dans sa quête de victoire. Une troisième erreur dans la nuit est venue quant à elle sonner le glas de la course du GMT 94, la R1 ramenée au box par Louis étant cette fois trop abîmée pour repartir. De quoi pousser son employeur à se séparer de lui après cette mauvaise expérience. Et avec le recul, l’ex- pilote de Grands Prix ne se cherche pas d’excuses. « La piste était un peu plus piégeuse que pendant les essais et j’ai voulu trop bien faire, concède Rossi. On peut se dire que chuter trois fois, c’est beaucoup, sauf que sur ces trois fois, il y en a deux qui sont arrivées sans que je comprenne vraiment pourquoi. C’est vrai que l’endurance est un exercice très particulie­r. J’arrive des GP et de la vitesse et il y a un moment donné où je n’ai pas fait mon travail pendant la course des 24 Heures. J’ai fait perdre la course à mon équipe et je dois l’assumer et en tirer les meilleures leçons possibles. Ce n’était pas un moment drôle du tout. Ni pendant, ni après. Surtout que, tout l’hiver, nous avons été très rapides. J’étais en pleine confi ance, j’ai voulu bien faire et ça n’a pas fonctionné. Je n’ai pas été capable de repartir à zéro pendant le début de cette course et c’est ce que j’aurai dû faire. » Si Louis reconnaît volontiers sa faute, il refuse toutefois l’image d’un pilote peu fi able. « Aujourd’hui, tout le monde dit : “Il tombe beaucoup.” Et je reçois quelques messages pas très sympa. Mais j’ai fait beaucoup de kilomètres cet hiver sans jamais être tombé une seule fois et en roulant plus vite que les autres. Je me suis fait piéger à mon propre jeu.

« LE BUT, C’EST DE TENIR 24 HEURES, PAS 20 TOURS »

C’est sûr que je n’avais pas les bonnes habitudes pour l’endurance. Il n’y a pas d’excuse à se trouver. » L’ancien vainqueur du GP de France 125 cm3 sait qu’il agirait différemme­nt aujourd’hui. « Il faut être plus à l’écoute des conditions de piste et de la moto parce que le but, c’est de tenir 24 heures, pas 20 tours. » Son – désormais – ex- team manager, Christophe Guyot analyse le loupé de son pilote de deux manières.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France