LE TURN 6 DE JEREZ
Le « Dry Sack », plus communément appelé Turn 6, a une importance stratégique pour négocier le deuxième tiers du tracé de Jerez. Gros freinage et angle maxi à la clé.
La large tribune qui a été accrochée à fl anc de colline sur le côté gauche de la piste il y a quelques années est un signe qui ne trompe pas : le freinage qui précède le Turn 6 est juste monstrueux. Au terme d’une ligne droite de plus de 600 mètres, marquée dans sa première partie par une forte descente, une MotoGP arrive à 300 km/ h au point de freinage. En à peine plus de cinq secondes, la vitesse descend à 70 km/ h pour plonger dans ce droit serré qui s’élargit dans sa sortie. Quelle que soit la catégorie, les dérives ( mais aussi les délestages de la roue arrière) sont légion, provoquant des déséquilibres propices aux tout droits, aux chutes et aux dépassements. C’est d’ailleurs la première opportunité réelle de doubler un adversaire qu’offre le circuit. La mise sur l’angle – alors que quatre rapports ont été descendus – se fait de façon très sèche pour atteindre des records d’inclinaison pouvant atteindre les 60 °. Marquez n’a pas besoin de sortir les coudes pour les faire frotter ! La sortie demande du doigté pour respecter une trajectoire qui permet de viser la cassure à gauche qui suit. Le « Dry Sack » – du nom d’un Fino, vin local produit à Jerez – est l’exemple type du virage où il y a beaucoup à perdre dans sa phase d’approche et énormément à gagner dans sa phase de sortie. Ce pour quoi les spectateurs s’y massent, tant de photographes y jouent des coudes pour ne pas en louper une miette et l’ensemble des pilotes l’abordent avec respect.