GP Racing

« DOOHAN M’A FAIT UN COUP TORDU À LA FIN D’UNE SÉANCE D’ESSAIS »

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Eastern Creek, dans le cadre du Windfi eld Tropy Challenge où sont organisées des courses de motos, de V8 et de dragsters. Alors consultant pour Channel Ten, Barry Sheene repère le talent de ce garçon que personne ne connaît ni d’Ève ni d’Adam. Et quand il se rend à Suzuka pour commenter l’ouverture de la saison de Grands Prix, l’ancien champion du monde 500 soumet sans hésiter son nom au team AGV Germany qui doit trouver un remplaçant à Peter Oettl pour la deuxième course de la saison organisée en Australie. « Peter s’était cassé un poignet au Japon, et ils cherchaien­t un pilote pour fi nir la tournée du début de saison à Estern Creek et à Shah Alam, raconte Garry. C’est comme ça que je me suis retrouvé au départ de mon premier Grand Prix alors que je n’avais jusque- là participé qu’à trois courses de vitesse avec une 250 de route ! » Cela ne l’empêche pas de signer le 12e temps des essais avec la 125 Aprilia de l’équipe allemande. « J’étais neuvième en course quand j’ai cassé l’échappemen­t, poursuit McCoy. Et puis en Malaisie, je suis tombé. » La prestation de l’Australien ne laisse pas l’équipe allemande indifféren­te. « Ils m’ont invité au Grand Prix d’Hockenheim et m’ont proposé un guidon pour la saison suivante. » Dans la foulée de son premier voyage en Europe, McCoy effectue un autre remplaceme­nt à Assen sur la Honda d’Oliver Koch. Sans trop de réussite. Début 1993, voilà l’Australien prêt pour ses grands débuts en championna­t du monde 125. « Manque de bol, je me suis cassé un scaphoïde dès le début de la saison au Japon. J’ai raté plusieurs Grands Prix mais j’ai tout de même fait des trucs pas trop mal, comme à Laguna Seca où j’ai fi ni septième. » La saison suivante, il monte sur le podium en Australie et en Autriche. Treizième du championna­t, il n’est toutefois pas reconduit et retrouve miraculeus­ement un guidon, en l’occurrence une Honda, dans la structure de Mario Rubatto. « J’ai signé mon contrat une semaine avant le premier Grand Prix sans avoir fait la moindre séance d’essais. » Cela ne l’empêche pas de se qualifi er en première ligne pour l’ouverture du championna­t organisée à Eastern Creek. « Je suis tombé en course mais une semaine plus tard, je remportais à Shah Alam mon premier Grand Prix. Sous la pluie. » Il pleut encore pour la course suivante à Suzuka. Mais cette fois, son chef mécanicien change les réglages de sa moto avant le départ. « La moto était impossible à piloter, je suis tombé. » Après une 12e place à Jerez, il doit écourter sa saison. « Le team n’avait plus d’argent, Hules est arrivé avec un budget et on l’a pris pour me remplacer. » Garry rentre chez lui et participe à quelques courses du championna­t d’Australie Supersport avec une Ducati 748. Il revient en Grands Prix 125 l’année suivante avec le team Scuderia Alpha. Une victoire en Australie, un podium à Barcelone, quelques places d’honneur ici et là. Douzième du classement général, il fait mieux l’année suivante en se hissant à la septième place du championna­t... « J’ai beaucoup appris durant mes saisons en 125, souligne McCoy. Mais au fond de moi, je sentais que cette catégorie n’était pas mienne. J’aurais aimé faire comme Mladin, passer de la Production au Superbike puis aux Grands Prix 500.

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